Le Conseil national des organisations de la société civile du Mali a adressé, la semaine dernière, une correspondance au ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale dans laquelle il demande aux autorités de la transition de « renoncer aux autres scrutins pour aller directement à l’organisation de l’élection présidentielle de février 2024 ».
Le Conseil national de la société civile du Mali vient rallonger la liste des forces vives du pays opposées à une énième prolongation de la transition. En effet, contrairement à beaucoup de partis politiques qui ont boudé les consultations sur l’adoption d’un nouveau chronogramme électoral, le Conseil national de la société civile a fait une proposition au gouvernement. L’organisation recommande au gouvernement « d’engager au préalable un dialogue avec les acteurs politiques pour revoir le séquençage des scrutins convenu lors des Assises Nationales de la Refondation en vue d’aller directement à l’élection présidentielle en février 2024 ».
Le CNSC du Mali estime que le gouvernement doit plutôt convenir avec la classe politique et la société civile d’un nouveau chronogramme sur les élections des conseillers et des députés. « Cette option a l’avantage de consacrer tous les efforts sur une meilleure préparation de ce scrutin et qui aura un impact sur les autres scrutins, à savoir l’amélioration du fichier électoral prenant en compte les jeunes majeurs, la finalisation de la production des cartes biométriques, le renforcement des capacités des démembrements de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections, le renforcement organisationnel des nouvelles circonscriptions électorales, la revue de la loi électorale et la loi des députés, etc. », a justifié le Conseil national de la société civile.
Pour le Conseil, en appliquant cette proposition, les autorités de transition respecteront leur engagement auprès des populations maliennes et de la communauté internationale quant au retour à l’ordre constitutionnel.
La semaine dernière, une écrasante majorité des partis politiques ont préféré bouder les consultations du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation sur l’adoption d’un nouveau chronogramme électoral.
Sur un total de 291 partis politiques saisis, 81 seulement, soit 27,83%, ont fait des propositions. Et la plupart des propositions ont opté pour l’organisation de la présidentielle en février prochain.
Source : l’Indicateur du Renouveau