Le vendredi, 14 janvier 2022, au moment où la population se rassemblait pour manifester son soutien aux autorités de la transition contre les sanctions imposées par la CEDEAO et l’UEMOA, les pays membres de l’Union européennes (UE) se réunissaient sur la situation du Mali. Ils menacent, à leur tour, de sanctionner les autorités de la Transitions en cas de prolongation de la transition.
« Nous préparons des sanctions à l’encontre de ceux qui font obstruction à la Transition », a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Quant au ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, il a précisé, à l’issue d’une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Brest :
« Si nous sommes au Mali, nous y restons, mais pas à n’importe quelles conditions ».
Les pays de l’Union européenne dénoncent un supposé déploiement de mercenaires russes sur le sol malien. «Nous, partenaires internationaux résolus à soutenir le Mali et son peuple dans leurs efforts pour parvenir à une paix et une stabilité durables et à lutter contre le terrorisme, condamnons fermement le déploiement de mercenaires sur le territoire malien. Ce déploiement ne peut qu’accentuer la dégradation de la situation sécuritaire en Afrique occidentale, mener à une aggravation de la situation des droits de l’homme au Mali, menacer l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et entraver les efforts de la communauté internationale pour assurer la protection des civils et apporter un soutien aux forces armées maliennes », ont affirmé l’Allemagne, la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Estonie, la France, l’Italie, la Lituanie, la Norvège, les Pays Bas, le Portugal, la République Tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni et la Suède dans un communiqué conjoint en date du 23 décembre 2021.
En réponse, le gouvernement malien a précisé qu’il s’agissait de formateurs russes présents au Mali dans le cadre du « renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité nationales ».
S’agissant de la manifestation grandiose organisée le vendredi, le chef de la diplomatie française n’a pas également manqué de lancer des flèches aux autorités maliennes.
«Si on est en sécurité́ pour manifester, on doit sûrement être en sécurité́ pour voter », a ironisé Jean-Yves Le Drian.
F. A
Source : Plume Libre