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Gestion de la transition: l’ARP fixe un ultimatum aux autorités

Le 27 février 2022, c’est la date butoir au-delà de laquelle le pouvoir doit être transféré aux civils. Telle est la déclaration phare des responsables du regroupement politique ‘’Action Républicaine pour le Progrès (ARP)’’. C’était à la faveur d’une conférence de presse, ce samedi 22 janvier 2022, à l’hôtel Radisson Collection (Ex-Sheraton.)

 

En absence de son président, Tiéman Hubert COULIBALY, toujours à l’étranger, cette conférence de presse était animée par le vice-président de l’ARP, le Dr Modibo SOUMARE ; en présence de plusieurs autres chefs de partis membres de l’ARP ; des représentants du carde de partis politique pour une transition réussie ; du représentant de l’imam Mahmoud DICKO, etc.

Au cours de cette conférence de presse, le vice-président de l’ARP, le Dr Modibo SOUMARE, a accusé les autorités actuelles d’être entièrement responsables de la situation actuelle caractérisée par les sanctions économiques et financières infligées par les Chefs d’Etat de la CEDEAO le 9 janvier 2022.

Dans sa déclaration liminaire, le Dr Modibo Soumaré a précisé que la situation chaotique sans précèdent dans laquelle se trouve le pays oblige chaque citoyen malien à faire un don de soi pour trouver les solutions idoines de sortie de crise.

« L’état de la Nation nous interpelle tous, au regard du fait que le Malien souffre et subit les effets de cette crise politique entretenue », a-t- il dit.

Il a souligné que l’ARP fort d’une réflexion approfondie sur la situation de l’état de la nation, après de nombreuses concertations, constate entre autres : l’inactivité des organes de la transition dans leur forme ; l’inadaptation du mandat des forces étrangères à la situation actuelle ; l’absence d’incIusivité de la transition qui semble suivre les recommandations et la stratégie d’une seule force politique sans grand discernement.

Ainsi, l’ARP à travers son vice-président propose comme plan de sortie de crise un dialogue politique avec l’implication des leaders religieux et traditionnels comme facilitateurs et avec l’appui de la communauté sous régionale et internationale pour l’installation d’un organe dirigeant inclusif.

Ensuite, il a indiqué qu’il faudra instaurer une union sacrée autour de l’Armée nationale qui ne devrait souffrir d’aucun clivage en ces moments si difficiles de la vie de la nation.

Pour ce faire, l’ARP appelle à un réarmement moral des militaires pour faire face aux questions sécuritaires et une réflexion lucide sur le rôle des milices d’auto défenses dans ce contexte inédit.

Par ailleurs, l’ARP soutient la mise en œuvre les conclusions du Dialogue National Inclusif, et l’élaboration d’une feuille de route pour mieux répondre aux aspirations du peuple malien dans la perspective de la nouvelle refondation tant souhaitée.

Pour changer la donne, le Dr Modibo SOUMARE a souhaité l’application des 3 principes de fonctionnement pour la réussite de la transition à savoir : la neutralité, l’inclusivité et un consensus.

De même, il a invité les autorités à réinstaurer le cadre de concertation des partis politiques avec le ministère de l’administration territoriale ; ainsi que l’application des conclusions des ateliers tenus avec le ministère de l’administration.

Autres propositions de l’ARP sont relatives entre autres : déconnecter le chronogramme de la transition de tous débats liés aux ANR (assises nationales dites de la refondation) ; et œuvrer pour un dialogue politique pour le Mali qui devrait être une boite à idées et un grand cadre de proposition et de synthèse.

Sur le plan régional, l’ARP invite les autorités à maintenir et renforcer la position du Mali dans le concert des nations à commencer par la CEDEAO et même en renforçant notre collaboration avec les pays membres de la CEDEAO, et au-delà avec tous les partenaires internationaux.

Une proposition non moins importante concerne la mise en place d’un Accord politique de réconciliation et un chronogramme raisonnable réaliste de retour à l’ordre constitutionnel adressé à la CEDEAO pour faire lever les sanctions qui frappent notre pays et mettre fin à l’isolement diplomatique de notre pays.

Sur le plan international, l’ARP a proposé entre autres : de réviser le mandat de la MINUSMA pour lui donner un mandat plus robuste (plus offensif dans la lutte contre le terrorisme) ; convenir d’un nouveau pacte avec la communauté internationale pour restaurer une guerre totale à l’insécurité en Afrique de l’Ouest.

Résolument engagé pour la réussite de la transition dans un délai raisonnable convenu avec l’ensemble des forces politiques du pays et la communauté internationale, I’ARP déplore que le Gouvernement actuel n’ait nullement l’ambition d’organiser les consultations électorales pour le retour à l’ordre constitutionnel.

Selon les responsables de ce regroupement membre du cadre de concertation des partis politiques pour une transition réussie, le bras de fer engagé avec la CEDEAO et les lourdes sanctions qui frappent le pays est regrettable.  Par ailleurs, ils accusent les autorités actuelles d’être entièrement responsables de la situation actuelle.

En conséquence, le Dr Modibo SDOUMARE a annoncé qu’au-delà du 27 février 2022, I’ARP propose que la conduite des affaires de la transition soit confiée à de nouvelles autorités civiles et consensuelles’’.

Enfin, il a fait savoir que les autorités actuelles ont joué à nous mettre devant le fait accompli d’une prolongation.

« Depuis que le Président et le Premier ministre actuels sont aux commandes, aucune action concrète n’a été entreprise dans le sens de la tenue des élections et du respect des délais. Ce qui prouve à suffisance que le retour à l’ordre constitutionnel n’est nullement inscrit aux priorités de leur agenda », a-t- il dénoncé.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info-Matin

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