Nous avons constaté qu’il y a tant d’établissements privés avec l’avènement de la démocratie.
Beaucoup d’observateurs pensent qu’il y a plusieurs écoles privées au Mali est que cela répond à un besoin crucial. Aujourd’hui la demande est forte car la démographie est galopante. Quant à l’offre, elle est en déca de la demande tant sur le plan infrastructurel qu’en terme d’enseignement et surtout de ressources humaines de qualité. Donc il demeure nécessaire voire obligatoire que l’Etat sollicite les privés pour combler ce vide d’où le besoin croissant. La prolifération d’écoles ^privées a commencé sous l’ère démocratique quand l’Etat n’arrivais plus à subvenir aux besoins de la formation et de l’éducation des enfants, il a laissé l’initiative aux prestataires. Bonne ou Mauvaise idée ? Chacun y va de son commentaire. Si pour certains cette politique a eu l’avantage de désengorger les établissements publics dont les effectifs étaient devenus pléthoriques. A cela s’ajoute la naissance des nouvelles méthodes d’enseignement car dans certains établissements privés en plus du programme malien on enseigne aux enfants d’autres programmes et surtout d’autres matières et d’autres filières d’enseignement. Que dire des écoles à proximité des lieux de résidence ce qui permettra aux enfants d’avoir plus de chance de réussite car l’école est derrière la concession. Pour rappel l’école publique la plus proche était souvent à dix kilomètres du lieu de résidence de la plupart des enfants ce qui ne permettait pas à beaucoup d’enfants de réussir. Pour rappel la paternité de cette politique revient à l’ancien Président Alpha qui non seulement a créé un concept nouveau à savoir « un village une école ou un Centre d’Education pour le Développement, CED » Avec cette politique nous pouvons dire que nous avons atteint la couverture éducative jusqu’à un niveau élevé. Le taux de scolarisation a atteint un niveau record dans la sous-région. Le Mali n’est plus à la traine, grâce à la politique de libéralisation de l’éducation, le Mali est désormais en peloton de tête des pays de la sous-région où le taux de scolarisation est très élevé.
Mais, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, car derrière cette bonne image se cache des véritables pratiques mafieuses, ce qui a négativement joué sur la qualité de l’enseignement et par ricochet sur le niveau des apprenants. La première tare est sans nul doute le désordre, n’importe crée une école souvent sans normes pédagogiques encore moins des ressources humaines compétentes. Souvent ceux qui n’ont ni la formation requise encore moins l’aptitude physique enseignent nos enfants. A quoi pourrait-on s’attendre ? Pas un enseignement de qualité. La deuxième tare, les conditions de création de ces établissements privés. Bien qu’il ait un cahier de charge à remplir, mais le constat sur le terrain est tout autre chose. Des écoles en plein cœur du marché à bétail, ou à côté d’un bar, d’un lieu de culte, d’un atelier de soudure ou de menuiserie, le résultat ne pourrait être que catastrophique. Et pourtant ce n’est pas faute d’avoir un arsenal juridique pour éviter qu’il y ait des telles pratiques, mais certainement un laxisme d’Etat ou conflit d’intérêt, car ceux qui doivent appliquer la loi sont généralement ceux qui sont les promoteurs de la plupart de ces établissements privés
En somme, si la création des écoles privées a été une véritable aubaine pour beaucoup de parents et pour l’Etat qui a du mal à satisfaire la demande de plus en plus croissance, elle commence véritablement à inquiéter par la mauvaise qualité de ressources que certaines écoles privées forment. Il revient alors à l’Etat de s’impliquer sinon d’appliquer avec rigueur la loi. Dura Lex Ced Lex
B. Napo
Source : L’Alternance