Les armes légères et les petits calibres sont devenus des préoccupations majeures pour tous les Etats. Au Mali, on a décidé de circonscrire le fléau.
Nul ne doute désormais du danger lié à l’utilisation illicite des armes légères et de petits calibres surtout pour un pays comme le Mali qui connaît une insécurité multiforme. Décidé de mettre un terme aux fléaux, le Secrétariat permanent de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres (SP/LPALPC) a officiellement lancé ce mardi 18 juin 2019 au CICB, ses activités de sensibilisation afin de venir à bout de l’insécurité au Mali. C’était sous la présidence du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de division Salif Traoré.
C’est donc le ton d’un “Stop nationale” qui vient d’être donné à travers un slogan “Engageons-nous contre la prolifération des armes légères” par le Secrétariat permanent de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres quant à l’utilisation illicite des armes légères et de petits calibres.
Soucieux de mettre fin aux fléaux, le Secrétariat permanent entend multiplier ses actions en vue de minimiser les dégâts causés par l’utilisation des armes légères à travers le monde et le Mali. Pendant la journée du lancement, au-delà des sensibilisations à travers des prestations d’artistes mais surtout des sketches de sensibilisation, les acteurs du domaine ont aussi eu des discours porteurs de messages et d’interpellation à l’égard de tous.
Le colonel-major Néma Sagara, secrétaire général de la Commission nationale du Secrétariat permanent de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres, a notifié les dangers liés aux fléaux et a même donné des indices d’origines de ces armes.
“Le flux incontrôlé en provenance de la Libye en 2011 a contribué à la prolifération des armes légères au Mali et a accentué les conflits armés. Le taux élevé de détention d’armes a élevé le niveau d’insécurité au Mali et plus particulièrement dans les régions du Centre et du Nord. De plus, au Mali, les armes de fabrication locales sont très répandues et nous comptons 346 artisans fabricants d’armes légères à feu au Mali. Cette situation a créé un sentiment d’insécurité généralisé et a conduit à renforcer les mesures pour assurer la protection des personnes face aux dangers liés à la prolifération des ALPC”, a expliqué le colonel-major Néma Sagara.
Les armes légères, une situation généralisée et dangereuse pour le monde ! Selon les responsables de l’organisation de lutte contre la prolifération des ALPC, les armes légères et les petits calibres sont devenus des préoccupations majeures pour tous les Etats. Toujours selon Néma Sagara, “plus de 100 millions d’armes illicites circulent dans le monde à travers les réseaux mafieux. Et ces armes causent plus de 500 000 morts par an” à travers le monde.
Pour l’Amazone de l’armée malienne, la prolifération des armes légères provoquent des tensions entre les communautés : “C’est pourquoi nous estimons qu’une mobilisation nationale est nécessaire autour de la question, car les défis sont multiformes et il faut reconnaître que les armes sont à l’origine de nos maux, je veux parler de l’insécurité, la méfiance les tensions ethniques entre autres…”
Toutefois, le Secrétariat permanent veut qu’à partir de ce lancement des activités, tous les Maliens soient des ambassadeurs de lutte contre la détention illicite des armes légères et de petits calibres.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré, a félicité le Secrétariat permanent pour ses nombreuses initiatives et l’assuré de l’engagement du gouvernement à ses côtés. “Le gouvernement du Mali a décidé d’insuffler un nouvelle élan au Secrétariat permanent à travers certaines initiatives, car la lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres est une des priorités du gouvernement du Mali à travers mon département. Comme l’a demandé la Secrétaire permanente, engageons-nous contre la prolifération des armes légères et de petits calibres”. Enfin, le ministre a mis un croix (caché sur l’image de l’arme) pour symboliser la fin de la circulation des armes légères et de petits calibres.
Amadou Kodio
Source: La Lettre du Mali