Mis en œuvre par la FAO sous la tutelle du département de l’Emploi, le projet FAO contribue à l’insertion socioprofessionnelle et au renforcement de la résilience des jeunes en milieu rural. Lors de la 2è session du comité de pilotage du projet le 13 juin 2018, Maouloud Ben Kattra, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a indiqué que les créations d’emploi seront basées sur une approche novatrice de formation des jeunes et de leur insertion.
Selon le ministre de l’Emploi, cette approche cible la région de Ségou (dans les cercles de Ségou, San et Tominian, Bla) et la région de Sikasso (cercles de Yorosso). L’approche en question appelée Junior Farmer Field and Life Schools( JFFLS) privilegie aussi le partenariat public-privé comme approche d’insertion professionnelle des jeunes filles et garçons des zones rurales dans les chaînes de valeur agroalimentaire.
Pour Maouloud Ben Kattra, le chômage, le sous-emploi et la pauvreté, parce qu’ils sont au cœur de la demande sociale, constituent de nos jours un des sujets majeurs de préoccupation des pouvoirs publics. La population a totale du pays est estimée à 18 millions de personnes, selon l’Enquête nationale sur l’emploi auprès des ménages (ENEM 2016), dont 50% de femmes. Les ruraux comptent pour les trois quarts de cette population et les urbains pour un quart. Ce quart est réparti entre Bamako pour moitié et le reste urbain pour l’autre moitié.
Cette population en âge de travailler, regroupant les 15 ans et plus, compte pour un peu moins de la moitié de la population totale ; soit 48, 9%. Elle se décompose de 61% de la population en emploi, le reste représente la population hors main-d’œuvre et la population au chômage.
Il est admis que le futur des espaces ruraux est lié à celui des jeunes qui y vivent. Souvent considérés comme « l’avenir du territoire », les attitudes et modes de vie de ces jeunes sont au fond mal pris en compte. Leur grand besoin de mobilité qui exprime une aspiration à un mieux-être légitime, se caractérise par trois formes qui coexistent : une mobilité locale, une mobilité alternante et une mobilité pour la sédentarité.
Elles mettent en évidence des représentations contrastées de la ruralité et une réelle attirance pour l’installation en milieu rural. Elles témoignent également des différences dispositions socioculturelles des jeunes face à la recherche de sa voie d’expression. Voilà autant de variables importantes à prendre en compte par l’action des pouvoirs publics.
Le ministre de l’Emploi a exprimé la gratitude des autorités maliennes au Grand-Duché du Luxembourg qui, dans le cadre du Programme indicatif de coopération (PICIII, 2015-2019), appuie le Mali dans ses efforts visant à réduire la pauvreté. Cela, à travers un appui à la croissance inclusive et la réduction de l’insécurité alimentaire ainsi que l’appui au retour de la paix et de la stabilité au nord du Mali.
Soumaila T. Diarra