Babba B. COULIBALY
La réhabilitation du port de pêche de Konna, l’achèvement de 47 microprojets productifs et la construction de 64 cages flottantes font partie des réalisations faites par le projet.
Le Projet de reconstruction et de relance économique (Prre) a, en dépit d’un contexte sécuritaire difficile, pu réhabiliter de nombreuses infrastructures dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’hydraulique, du transport et de l’énergie. C’est ce qui ressort des conclusions de la 12è session de son Comité d’orientation et de pilotage (Cop).
Tenue hier dans un hôtel de la place, la rencontre des administrateurs a rendu compte de l’état d’exécution des recommandations de la 11è session, avant d’examiner le rapport d’activités du Projet au 30 juin 2020. Elle a également planché sur le Projet de programme de travail et de budget annuel (PTBA) révisé au titre de 2020 dont l’incidence financière s’élève à plus de 19 milliards de Fcfa.
Les activités relaissées à cet effet ont permis l’amélioration de l’accès des populations aux services sociaux de base, a affirmé le président du Cop.
Cela à travers l’appui aux organisations communautaires de base dans le financement de leurs investissements prioritaires, a précisé Diakaridia Dembélé. Dans ce cadre, a-t-il poursuivi, de nombreux sous-projets ont été financés dont plus de 30% au profit des organisations de femmes dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, en passant par la transformation agro-industrielle, l’artisanat et le commerce.
Comme investissements productifs réalisés à cet effet, il a cité l’achèvement des travaux de réhabilitation du port de pêche de Konna et l’appui au recrutement d’un professionnel pour sa gestion efficace et efficiente. En outre, 47 sur 52 microprojets productifs de la phase initiale ont été achevés. En plus, 64 cages flottantes ont été installées sur 16 sites dans la Commune de Konna. Il y’a eu également le lancement des travaux de réalisation de 17 Périmètres irrigués villageois (PIV), 7 étangs piscicoles et 3 bourgoutières dans les Régions de Mopti, Gao et Tombouctou. La liste est loin d’être exhaustive.
Ces résultats «satisfaisants» ont valu au Prre l’obtention d’un financement additionnel de la Banque mondiale (BM) et d’une prorogation de deux ans, dont le terme est fixé au 30 novembre 2020. La durée initiale du Projet, un don de l’Association internationale de développement (IDA) de la BM, s’étalait sur la période allant de 2014 à 2018. L’objectif en prorogeant la durée, est de consolider les acquis de la phase initiale, promouvoir des pôles de développement centrés autour de l’approche filière dans les zones de Konna et Ansongo.
Il s’agit aussi de répondre aux nouveaux besoins d’investissements adressés à la Banque mondiale par le gouvernement malien. Ce qui fera dire à Diakaridia Dembélé, au regard de tout ce qui précède, que le Pree est l’un des instruments privilégiés de l’exécutif national pour assurer le relèvement socio-économique des communautés des Régions de Mopti et du nord du Mali touchées par cette crise.
Toutefois, reconnaîtra-t-il, le Projet reste confronté à quelques défis en lien avec l’achèvement de certains sous-projets avant leurs échéances fixées au 30 novembre prochain. À cet égard, il importe de prendre les dispositions nécessaires pour leur finalisation afin non seulement de pouvoir relever le taux de décaissement sur ce financement qui est de 26%, mais aussi d’atteindre les objectifs assignés au Projet.
Le Prre a été initié suite à la crise socio-politique et sécuritaire de 2012 qui s’est traduite par un déplacement massif des populations des zones cibles, a expliqué son coordinateur. Interrogé à la fin de la cérémonie d’ouverture, Oumarou Camara ajoutera que c’est suite à cela que le gouvernement et la Banque mondiale l’ont initié pour réhabiliter les infrastructures publiques de base et relancer l’économie dans les zones affectées par la crise, notamment dans les régions de Mopti et du nord.
Il couvre, au total, 149 dont 134 dans les régions directement affectées par la crise (Tombouctou, Gao, Kidal, Mopti et Ségou) et 15 dans des zones d’accueil de déplacés internes du fait du conflit (Régions de Ségou, de Koulikoro et district de Bamako).
Source: Journal l’Essor-Mali