La jeunesse malienne à travers le Conseil national de la jeunesse du Mali a officiellement lancé, le samedi 29 avril 2023, au Centre international de conférences de Bamako (CICB), les Journées d’appropriation du projet de nouvelle constitution. Une occasion pour Habib Dakouo, président du CNJ de rassurer les plus hautes autorités de la transition de l’engagement de la jeunesse malienne à faire adopter le projet de nouvelle constitution lors du référendum. C’était en présence du Ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher, de la ministre délégué auprès du premier ministre chargée des Réformes Politiques et Institutionnelles, Mme Fatoumata Sékou DICKO et plusieurs autres invités.
Après sa grande mobilisation au palais des sports, le 18 mars dernier pour dire Oui à l’appel du président de la transition, voilà réunie de nouveau, la jeunesse malienne pour apporter son soutien à la réussite de la transition. Comme une seule entité, des organisations de jeunes sous la houlette du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ) ont lancé le samedi 29 avril 2023, au Centre international de conférences de Bamako, les journées d’appropriation du projet de nouvelle constitution. Au-delà d’être un soutien aux plus hautes autorités de la transition, cette action de la jeunesse est aussi une manifestation pour la paix, la stabilité, et du vivre ensemble au Mali du fait qu’il s’agit de la loi fondamentale, colonne vertébrale de toute Nation.
Dans son intervention, le président du CNJ, Habib Dakouo a justifié le choix de cette mobilisation pour la vulgarisation du projet de la nouvelle constitution. A ses dires, le Projet de constitution dont il est question contient des innovations majeures qui renforcent le processus directif de ce Mali- Nouveau tant recherché. « Composé de 191 articles, il explicite dans son introduction toutes les questions liées au passé glorieux du Mali depuis les temps immémoriaux ; les moments de turbulences, la forme républicaine de l’Etat, la diversité culturelle et religieuse gage du vivre ensemble », chose dont le Mali a besoin aujourd’hui, selon lui, compte tenu du contexte particulier de crise profonde que le Mali traverse.
Mieux, rappelle-t-il que ce projet constitution remet au cœur du système de gouvernance du Mali les notabilités et légitimités traditionnelles. Le président du CNJ estime au-delà de tout ça que « les questions de justice sont mieux explicites et flexibles, l’entrée des maliens de l’extérieur dans la gestion de l’Etat ; la gestion définitive des questions de transhumance politique ; des possibilités de destitution du président de la République, du renforcement du conseil économique, social et culturel ; le plafonnage de l’âge à la candidature et de la validation de la candidature liée désormais à la détention unique de la nationalité malienne ; la nouvelle composition de la cour suprême et de la cour constitutionnelle ; la création du sénat et de la cour des comptes… En fin de la possibilité de mobilisation de tous les citoyens âgés d’au moins 18 ans pour aller sur le front lorsque la situation sécuritaire du pays l’exige.
Ces « avancées » ainsi citées suffisent, selon Habib à elles seules, pour que le Conseil national de la jeunesse du Mali s’approprie de ce processus de vulgarisation du projet de nouvelle constitution. Ensuite s’ajoute encore le fait que « le Président de la Transition voit en la jeunesse malienne la poutre de la transition ; le CNJ a pris part à la commission de finalisation du projet de nouvelle constitution ; le Mali Koura est une affaire de tous » a-t-il rappelé avant de laisser entendre que « tout citoyen animé de bon sens, vidé des considérations partisanes doit accompagner le processus irréversible de refondation enclenché par les autorités de la transition ».
C’est pourquoi de son côté, il a pris l’engagement que la jeunesse jouera pleinement sa partition pour la réussite des réformes engagées. « Nous nous engagerons et rassurons le Président de la Transition que la jeunesse malienne emploiera toute son énergie pour un OUI massif au projet de nouvelle constitution lors du prochain référendum » a-t-il indiqué.
Après l’étape du lancement au CICB, place aux travaux au carrefour des jeunes où 100 jeunes représentant les 6 communes de Bamako seront imprégnés des innovations dudit document.
Pour l’occasion, deux experts, notamment le Professeur Harouna Diallo, membre de la commission de Rédaction de l’avant-projet de nouvelle constitution et le Professeur Geremi Coulibaly, membre de la commission de finalisation du projet de nouvelle constitution partageront leurs connaissances sur le document.
Pour sa part, « le Mali de demain ne sera que ce que nous voudrions qu’il soit » estime le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher considérant que certes, la lancée actuelle est difficile mais « je suis convaincu qu’elle est la seule alternative pour faire de notre pays une Nation forte, une Nation respectée et qui a son mot à dire, sans avis de qui que ce soit, dans le concert des grandes Nations ».
Mossa Ag Attaher a promis de faire une bonne transmission de ce message auprès des plus hautes autorités de la transition. « Je donne l’assurance ferme aux plus hautes autorités que la jeunesse malienne a fait déjà de cette mission la sienne ».
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS