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Projet de nouvelle constitution: l’Adema prend acte, malgré ses réserves

Le projet de nouvelle constitution initié par le Président de la transition, le Colonel Assimi GOITA, peine à trouver consensus. Des partis politiques, des organisations de la société civile et des groupes armés ont déjà rejeté l’initiative. Quant au parti ADEMA-PASJ, ses responsables estiment que certaines de leurs préoccupations ont été ignorées. Néanmoins, l’Adema dit prendre acte et se donne le devoir d’en assurer une large diffusion du document finalisé auprès de ses militants.

Dans une déclaration signée par son président Marimantia DIARRA, le 1er avril 2023, l’Alliance pour la démocratie au Mali-parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ) s’est prononcée sur le texte finalisé de la nouvelle constitution.
Après avoir pris connaissance du contenu du projet de la nouvelle Constitution, l’ADEMA constate que certaines de ses préoccupations ont été prises en compte, mais d’autres demeurent nettement ignorées.
« L’Adema – PASJ rappelle que son objectif recherché était d’amener l’initiateur et les rédacteurs du projet de la nouvelle Constitution à prendre en compte les conclusions du Dialogue National Inclusif et des Assises Nationales de la Refondation. L’Adema-PASJ note que le texte constitutionnel validé a tenté d’apporter des innovations, résultats de nombreux compromis. L’Adéma-PASJ précise qu’une réforme constitutionnelle doit être une occasion de réconciliation nationale, de pacification de la société, de l’unité nationale et de la cohésion sociale, de la paix et de la stabilité ; en aucun cas, elle ne doit être un prétexte de division, de clivage et d’instabilité politique », analysent les responsables de la Ruche.
Pour eux, une réforme constitutionnelle doit-elle échapper, par essence, aux contingences personnelles ou circonstancielles et éviter toutes dispositions pouvant prêter à controverse, en vue d’assurer une adhésion populaire dans un contexte de transition.
Pour plus de consensus autour de ce projet, l’Adéma-PASJ exhorte tous les acteurs sociopolitiques à un dialogue sincère et franc et demande que des efforts soient faits de part et d’autre, afin que les réformes politiques et institutionnelles tant souhaitées par le Peuple malien connaissent un heureux aboutissement.
En conséquence, malgré ces réserves et commentaires formulés, le parti Adéma-PASJ, soucieux de la stabilité et de la réussite du processus de transition en cours dans notre pays, affirme qu’il prend acte du projet de Constitution ainsi finalisé.
Ce n’est pas tout, les responsables du parti précisent qu’ils se donneront comme devoir d’en assurer une large diffusion du projet de constitution auprès de l’ensemble de leurs militants de l’intérieur et de la diaspora.
Une position tranchée du parti contraste avec celle de certains de ses leaders dont Me Kassoum Tapo qui a fait le choix du soutien à la constitution de février 1992.
« Les conditions légales n’étant pas réunies aujourd’hui, on ne peut pas ériger une nouvelle constitution que l’Adema soit là à ne rien dire. A dire simplement que nous ne sommes pas d’accord démocratiquement qu’on assassine et qu’on enterre la constitution de 1992 », a déclaré Me Tapo lors de la conférence débats tenue le dimanche 26 mars à la faveur du 32e anniversaire de l’avènement de la démocratie au Mali.
Pour lui, leur parti ne devrait pas assister dans le silence à l’assassinat de la constitution de 1992, celle est en vigueur, considérée comme leur ‘’Fille’’. A cet effet, il appartient, a exhorté Me Tapo, à l’Adema de défendre la constitution issue de la révolution de mars 1991.
Moustapha DICKO, un autre vice-président de l’ADEMA avait abondé dans le même sens.
«Moi, ma Constitution, c’est celle de 92. C’est le sang de nos martyrs qui est à la base de cette Constitution. Et ce n’est pas une pâle copie de quoi que ce soit. On ne peut pas faire ex-nihilo un travail qui a été fait ailleurs sous d’autres cieux. On prend ce qui existe, et on le met à nos propres normes, à nos propres attentes. C’est les meilleurs esprits qui sont à la base de cette Constitution de 1992», a-t-il tranché.

PAR MODIBO KONÉ

Source : Info MATIN

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