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Projet de décret réglementant le prix des loyers: HAMPE n’a pas droit au recul

Les travaux d’un atelier de deux jours tenus sur la réglementation du prix de location à usage d’habitation, par le ministère du commerce et de l’industrie les 8 et 9 octobre dernier, ont abouti à une kyrielle d’initiatives salutaires en faveur des locataires de l’immobilier au Mali. Celles-ci ne doivent pas rester dans les tiroirs et demeurer de simples mesures de publicité. Elles doivent être traduites dans les actes pour, non seulement le bien des consommateurs, mais pour la crédibilité du ministre qui vient de prendre le taureau par les cornes.

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L’initiative d’actualiser et d’adapter les textes qui régissent le loyer dans notre pays à l’évolution de la société, lesquels datent des années  1960, dans un contexte de démographie exponentiellement galopante, est salutaire.

En effet, le prix du local à usage d’habitation ne cesse de grimper au jour le jour au détriment des consommateurs. Pour louer un local (chambre, appartement,..) aujourd’hui, il faut d’abord débourser une grosse somme d’argent pour la prime du démarcheur ou du « coxer » qui, des fois, se livre à des manœuvres répétitives d’extorsion de sous à quiconque s’offre à son service. Puis, tour est aux agences immobilières de fixer à leur guise la caution, qui est généralement au moins deux mois d’avance.

Il faut rappeler que les recommandations du projet de décret dudit atelier fixent le prix du loyer  au maximum  à 5% de la valeur réelle de l’immeuble à usage d’habitation ou de la partie de l’immeuble baillé, bannissent le paiement de la caution de deux mois et de prime de dé-marchandage, instaurent la rétroactivité des nouvelles dispositions du projet par rapport aux accords antérieurs entre bailleur et locataire, obligent le propriétaire qui souhaite reprendre son local  d’accorder un délai obligatoire de trois mois, acté d’un préavis extrajudiciaire justificatif, au locataire.

S’y ajoutent  la mise à la touche de la police et de la gendarmerie, à la seule compétence de la justice locale dans le règlement de tout litige entre les deux parties, et la possibilité de sanctions contre toute attitude de discrimination à l’égard des demandeurs de local à usage d’habitation.

Au regard de ces mesures, les « coxer » et les bailleurs de locaux à usage d’habitation sont désormais dans le collimateur du ministère du commerce et de l’industrie, qui veut en découdre à jamais avec certaines de leurs pratiques tant décriées, pour le bien être de la population, notamment les consommateurs.

Quelques locataires d’habitation rencontrés ont salué cette initiative du ministre, qui vient soulager leurs souffrances. Il est attendu du Ministre Abdoul Karim Konaté  de tout faire pour que ce projet de décret devienne une réalité. L’heure n’est plus au ministre d’entretenir le boucan autour de ce projet, il doit sérieux et détermination, mais aussi mettre les bouchées doubles afin de finir avec quiconque voudra constituer un obstacle au projet qui est tout simplement salutaire.

 

Dieumerci C. AKPITISON  

Source: Le Soft

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