Les ressources mobilisées jusqu’ici par le PAPEM se chiffrent à environ 2,8 milliards Fcfa
Le comité de pilotage du Projet d’appui au processus électoral (PAPEM) s’est réuni hier au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, sous la présidence du secrétaire général du département, Ibrahim Hamma. C’était en présence du représentant pays du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), Boubou Dramane Camara, du président de la CENI, Mamadou Diamoutèné, du délégué général aux élections, le général Siaka Sangaré, du conseiller technique principal PAPEM, Alain Ayadokoun, de son staff et de l’ensemble des partenaires techniques et financiers, contributeurs du fonds commun (Basket Fund).
Devant le comité, le directeur général de l’Administration territoriale a fait le point de l’état de préparation des prochaines élections communales et régionales. Amadou Billy Sissoko a imputé à la situation sécuritaire du pays, les deux reports consensuels enregistrés par cette dernière confrontation électorale. Les conditions d’une élection inclusive voulue par le gouvernement n’ayant pu être réunies à terme échu, un troisième report a été demandé par la classe politique. Mais cette requête butait sur la rigueur de la loi. Une nouvelle loi électorale a donc été élaborée et adoptée à l’unanimité par les députés.
Aujourd’hui, avec la signature de l’Accord de paix et de réconciliation, tous les ingrédients sont réunis pour envisager avec sérénité le scrutin. C’est ainsi qu’après avoir étudié toutes les options, un consensus semble se dégager sur la date du 25 octobre 2015 pour la tenue du scrutin. Cette date ne doit rien au hasard. Elle découle de la volonté du gouvernement de rester collé à la réglementation. Elle coïncide non seulement avec la fin de la troisième prolongation, mais devrait aussi l’être avec le retour des réfugiés. Déjà, certains de nos compatriotes refugiés au Burkina Faso et au Niger sont revenus d’eux-mêmes. Amadou Billy Sissoko les a exhortés à se faire enrôler dans les communes de leur choix.
Les techniciens ont également fait des simulations pour cerner le budget global provisoire propre à couvrir les charges de toutes les structures impliquées dans l’organisation du scrutin. Le montant obtenu, non validé, se chiffrerait à un peu plus de 19 milliards Fcfa. Ce chiffre devra être validé par le ministère des Finances puis adopté par les élus à la Nation pour être inscrit dans la loi de finances 2015.
Amadou Billy Sissoko a également donné des explications sur le processus de révision de la liste électorale qui a débuté le 1er juillet dernier et qui devra s’achever le 20 de ce mois. Déjà, les précédentes révisions ont permis d’enregistrer un accroissement d’environ 10% de la population électorale. Celle-ci est passée de 6 829 698 en 2013 à 7 398 902 d’électeurs en 2015. L’année 2014 avait été entièrement consacrée à la poursuite du processus d’enrôlement du RAVEC, a-t-il précisé.
Avant lui, le représentant pays du PNUD, Boubou Dramane Camara, avait confirmé qu’à la suite des scrutins présidentiels et législatifs de 2013 et conformément au document de projet de PAPEM, les travaux d’achèvement du Recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC) avaient mobilisé toutes les attentions en 2014.
A l’issue de ces opérations qui s’inscrivent dans le cadre de la modernisation et de la consolidation du système d’état-civil, près d’un million de nouveaux électeurs potentiels ont été insérés dans la base de données génératrice du fichier électoral. L’enjeu de ces opérations d’achèvement du RAVEC est de contribuer à la fiabilisation du fichier électoral biométrique pour l’organisation des prochaines consultations, a expliqué Boubou Camara. Dans ce cadre et surtout à la demande du gouvernement, le PNUD a procédé à l’acquisition de divers matériels en faveur des unités opérationnelles de collecte de données pour l’état-civil, a-t-il rappelé. Il s’agit, entre autres, de matériels roulants, de matériel informatique, de mobilier de bureau, ainsi que de jeux complets de batteries, connecteurs pour les valises d’enrôlement des électeurs. Le PAPEM a ainsi remis au secrétaire général du département, 1000 batteries connecteurs d’une valeur d’environ 5 millions de Fcfa, a indiqué le représentant pays du PNUD, Boubou Dramane Camara. Cette dotation est destinée à appuyer les équipes de pérennisation du RAVEC.
Le conseiller technique du PAPEM a, lui, fait le point complet du niveau de mobilisation des ressources et des dépenses effectuées qui concernent plusieurs chapitres. Les ressources mobilisées en 2013 et 2014 se sont chiffrées à 49 819 592,65 dollars, soit environ 2,5 milliards Fcfa. Les contributions reçues en 2015 ont permis de porter l’enveloppe à 55 903 962,65 de dollars, environ 2,8 milliards Fcfa. Ce fonds a permis d’appuyer les efforts du gouvernement dans plusieurs domaines, a expliqué Alain Ayadokoun.
Toutes ces actions ont été saluées par Ibrahima Hamma qui a remercié les donateurs. Le secrétaire général ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a souligné les dysfonctionnements révélés par le premier tour de scrutin de la récente législative partielle en Commune V. La correction de ces faiblesses va aider à aborder les prochaines consultations dans des meilleures conditions.
A. O. DIALLO
source : L’ Essor