Le projet d’appui à la réinsertion socioéconomique des populations du Nord (PARSEP-NM), un programme financé par la Banque africaine de développement (BAD), sous forme de don, est une initiative du gouvernement à travers le Fonds de solidarité nationale (FSN) pour consolider l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger.
Lancé depuis 2017, le projet a permis le renforcement de la paix, de la sécurité et de la cohésion sociale, l’amélioration de la gouvernance locale et la réinsertion socioéconomique des personnes déplacées. Pour faire le bilan de ses activités, le comité de pilotage du PARSEP-NM s’est réuni, mercredi dernier dans les locaux du ministère de la Santé et du Développement social. La session a été présidée parle conseiller technique, Abdoulaye Maïga.
La réunion a permis de peindre un tableau à la fois sombre et reluisant. Malgré le démarrage tardif et difficile des activités, le PARSEP-NM a pu réaliser à souhait ses activités. Cette continuité des activités sera effective avec le prolongement du délai du projet, initialement financé pour quatre ans et demi, soit de janvier 2017 à juin 2021, et qui a été prorogé jusqu’à décembre 2022. Cette prorogation comporte 45 activités reparties entre les trois composantes du projet pour un budget prévisionnel d’environ 7 milliards de Fcfa.
Cette session est la première du comité de pilotage du PARSEP-NM du fait du retard accusé dans son démarrage. Selon le directeur du FSN, ce projet a pour objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations du centre, c’est-à-dire des Régions de Ségou et Mopti, mais aussi de celles du Septentrion à savoir : Gao, Kidal, Tombouctou, Ménaka et Taoudéni. Selon Sacko, cette amélioration des conditions de vie se fait à travers un accès plus facile aux services sociaux de base, la relance économique et une gouvernance locale améliorée. La BAD a fait don d’un peu plus de 8,1 milliards de Fcfa et le gouvernement a apporté 400 millions de Fcfa.
Le principe du projet était de donner à chacune des 27 localités ciblées un kit social (une école, un centre de santé et des points d’eau). Le kit social est renforcé par des activités génératrices de revenus et des activités de renforcement de capacité. Depuis son lancement, la mise en œuvre du PARSEP-NM a été fortement perturbée par l’insécurité dans plusieurs localités bénéficiaires.
Mais en dépit de ce contexte, certaines infrastructures ont pu être réalisées. Dans le cadre de la restauration des services sociaux de base, deux centres de santé et autant de centres multifonctionnels pour femmes ont été construits et réceptionnés dans les localités de Kalaké et Lanfiala dans la Région de Ségou.
Dans la Région de Mopti, les travaux de construction de centres de santé, d’écoles, de centres multifonctionnels et de forages sont en cours avec un niveau d’avancement qui varie entre 10 et 60 %. Au titre de la composante «relance des activités économiques», le projet a procédé à l’achat et à la distribution de semences agricoles, à la mise à disposition de moulins et décortiqueuses, de compléments alimentaires et d’équipements divers (charrues, motopompes et bœufs de labour) dans les communes où le contexte sécuritaire est passablement favorable.
Fatoumata NAPHO
Source : L’ESSOR