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Projet d’accord : Les rebelles décident de consulter leur base avant de le parapher, le gouvernement malien non……l’opinion nationale s’interroge

Un accord de paix a été finalisé dimanche à Alger par la médiation et n’attend que la signature des parties, laquelle se fera, selon le gouvernement malien, en fin mars. Mais avant sa signature, cet accord de paix issu des pourparlers d’Alger a été à moitié paraphé par le gouvernement, les groupes armés pro-gouvernementaux et l’équipe de médiation. Le MNLA et alliés ont refusé de faire surplace le paraphe de ce document en soutenant que leur base doit être imprégnée de son contenu avant toute autre chose.
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A Bamako et dans le reste du Mali, cette démarche du MNLA et alliés tout comme le contenu de l’accord de paix «précipitamment» paraphé par le gouvernement, divise les Maliens.
Pour certains observateurs, la bonne voudrait que le gouvernement consulte une dernière fois les Maliens sur le contenu de cet accord avant de le parapher, comme sont en train de le faire les groupes armés belligérants.
Même si le MNLA et alliés sont souvent animés de mauvaise foi, une telle démarche permettrait, selon certains observateurs, de dissiper les contradictions essentielles que peuvent engendrer cet accord au sein de l’opinion nationale.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop a affirmé qu’aucune modification n’est plus possible sur cet accord de paix déjà paraphé en partie.  Mais que va-t-il se passer en cas de rejet de l’accord par les populations maliennes et par les autres groupes armés à l’issu de la consultation de leur base ? Il s’agit là d’une équation à plusieurs inconnues.
Aussi, le ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, a toujours clamé qu’aucun accord ne sera signé sans qu’au préalable les populations ne soient informées du contenu. On est vraiment loin de là maintenant.
Mais ce qui est sûr et même très sûr au sujet de cet accord, c’est que ça bourdonne déjà au sein de la classe politique et de la société civile. D’ores et déjà, cet accord a été rejeté, sans réserve, par le parti de l’ancien Premier ministre Soumana Sacko, estimant qu’il viole la constitution du 25 février 1992. La CNAS-Faso Hèrè estime que l’accord n’est pas conforme aux aspirations du peuple malien et qu’il fait même la part belle à une rébellion raciste et esclavagiste.
En attendant de connaître la position de l’opposition politique, certaines organisations de la société civile ont piqué une crise de nerf après avoir constaté que le mot ‘’Azawad’’ est écrit en lettre d’or dans l’accord de paix. A ce sujet, le COREN qui représente toutes les populations du nord du Mali a décidé de se faire entendre dans les jours à venir.
Il s’agit là d’une situation qui pouvait être évitée, à notre avis, si l’équipe de médiation gouvernementale avait consulté aussi sa base (les Maliens) avant de parapher l’accord de paix attendu par tous.
A. Berthé

Source: Autre presse

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