L’hôtel Onomo a accueilli hier la cérémonie d’ouverture de l’atelier du Projet régional de partenariat pour le coton dans les pays du C4, dénommé C4CP. Elle était présidée par Seydou Coulibaly, conseiller technique au ministère du Développement rural. Ce projet est financé par l’USAID et exécuté par le Centre international pour le développement des engrais (IFDC) dans les 4 pays producteurs de coton que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad

L’atelier sera suivi d’un autre au Bénin qui regroupera les acteurs de ces 4 pays, impliqués dans le suivi-évaluation des activités et la gestion des subventions pour l’atteinte des objectifs du projet.
La session actuelle se tient à l’issue de la capitalisation des expériences antérieures de gestion des projets coton. Il est apparu nécessaire à ce niveau d’échanger en dehors des techniciens de terrain avec les spécialistes de suivi-évaluation pour le suivi des performances du projet, mais aussi avec les services financiers et administratifs sur la gestion des subventions accordées, a expliqué Amadou Ouadidjé, coordinateur national USAID C4CP Mali et représentant de l’IFDC.
Le chef du projet C4CP de l’USAID et chef de division Afrique du nord et de l’ouest de l’IFDC, le Dr Michael Simsik, a rappelé que le projet vise l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages de petits producteurs et productrices agricoles dans les zones cotonnières des pays C4.
Il est bâti sur trois piliers : l’amélioration de la production agricole ; la formation et le renforcement des partenariats avec les acteurs régionaux et nationaux pour la mise en œuvre à une plus grande échelle et l’augmentation des bénéfices économiques et sociaux pour les femmes dans les ménages de producteurs de coton.
L‘IFDC alloue des subventions à ses partenaires pour renforcer leurs capacités à conduire des sessions de formation des agents et des producteurs à l’application des bonnes pratiques agricoles (BPA) et pour la dissémination des technologies de post-récolte, aussi bien pour le coton que pour les produits vivriers cultivés en rotation. Il contribue aussi aux activités de recherche sur la fertilité des sols.
Le secteur du coton joue un rôle très important dans l’économie des pays africains producteurs et est considéré comme le moteur du développement rural, a relevé Seydou Coulibaly. Le coton représente pour le gouvernement un important instrument de lutte contre la pauvreté en milieu rural. C’est pour cette raison, a souligné le conseiller technique, que d’importants efforts sont consentis pour relever les défis qui entravent son développement, notamment ceux relatifs à la stagnation des rendements aux champs et à la baisse de la compétitivité de la filière coton.
Pour mesurer l’atteinte des objectifs assignés au projet C4CP, les performances techniques et financières vont être périodiquement évaluées. C’est dans cette perspective, que l’USAID et le C4CP ont jugé nécessaire d’organiser cet atelier pour définir de manière participative et consensuelle, avec l’ensemble des parties prenantes, une démarche méthodologique de suivi-évaluation des performances du projet dans le cadre de la mise en œuvre des activités planifiées. Les participants s’emploieront d’ici demain à dégager les outils indispensables au respect des procédures administratives et financières, destinées à la gestion du fonds de subvention mis en place auprès des partenaires de mise en œuvre pour la conduite des activités.

M. COULIBALY

source : L’ Essor