L’ONG Alima et Terre des Hommes en collaboration avec le ministère de la Santé et du Développement social ont tenu, lundi dernier, un briefing en impliquant les médias dans le processus de plaidoyer du projet AIRE, dont l’objectif est d’améliorer l’identification des détresses respiratoires chez les enfants au niveau des consultations.
Ce projet est mis en œuvre dans 44 Centres de Santé communautaires et 2 centres de santé de référence (Dioila et Markala). Il vise à renforcer le diagnostique précoce des détresses respiratoires chez les enfants de moins de 5 ans et également leurs prises en charge adéquate contribuant ainsi à la réduction des décès parmi cette tranche d’âge.
« Le projet AIRE étant dans une phase de déroulement pilote, il a pour perspective d’obtenir sa mise en œuvre à l’échelle des interventions dans notre pays. Pour ce faire, des plans de transitions et de passages ont été élaborés avec des équipes techniques du ministère de la Santé, de la Société civile qui constituent une référence pour la pérennisation du dit projet ».
“Afin de permettre la vulgarisation de l’oxymètre à l’échelle nationale, une stratégie de plaidoyer est développée dont les cibles sont les groupes techniques et scientifiques, la société civile et les associations locales, ainsi que le ministère de la Santé et du Développement social”, souligne Dr. Sidibé Amadou, chef de projet à l’Office national de la Santé de Reproduction.
De ce fait, les interventions se déroulent donc à 3 niveaux : communautaire, avec la formation des agents de santé communautaire sur l’identification des signes de danger chez les enfants de moins de 5 ans en les sensibilisant sur le signe de danger chez les enfants qui font recours aux services précoces de santé. Au niveau des Centres de santé communautaires, les professionnels de la santé seront formés sur l’utilisation de l’oxymètre de pouls (utilisé pour détecter précocement une baisse de l’oxygénation du sang).
La particularité des interventions réside dans le fait que l’introduction de l’oxymètre pour les enfants de moins de 5 ans se fait dans le district de Dioila avec le PCIME classique alors que celui du district de Markala est couplé à la démarche PCIME.
Pour l’atteinte des objectifs de développement durable, l’engagement de tous les acteurs est indispensable. La survie de l’enfant commence par la prévention des maladies évitables.
Aïchatou Konaré