L’Agence suédoise de développement international (ASID) a accordé 5,4 milliards de Fcfa pour le financement de la troisième phase du programme Gouvernance locale démocratique (GLD) dont le lancement a eu lieu hier au CICB. La cérémonie, présidée par le secrétaire général du ministère du Développement Rural, Daniel Siméon Kéléma, s’est déroulée en présence de l’ambassadeur du royaume de Suède, Mme Eva Emnéus, et du directeur région Afrique de Diakonia, Patrick Mtange, qui réside à Nairobi. Les représentants des autorités administratives et politiques, des partenaires techniques et financiers, des collectivités territoriales, des organisations de la société civile, des usagers des ressources agro-sylvo-pastorales ont également pris part à cet événement.
Conçu et mis en œuvre par un consortium composé de quatre ONGs internationales (Organisation néerlandaise de développement SNV, Diakonia, Helvetas Swiss interopération HSI et l’Aide de l’église norvégienne AEN), le programme GLD a connu deux phases de mise en œuvre (2005-2007 et 2008-2010) ponctués d’une période de prolongation (2011-2013).
La cérémonie était destinée à rappeler aux acteurs les acquis des phases précédentes et à leur expliquer les orientations et stratégies d’intervention de la nouvelle phase du programme pour obtenir leur mobilisation et leur implication dans la réalisation des résultats attendus. La particularité de cette phase 3 du programme réside dans le fait qu’elle vise à contribuer activement à la consolidation de la paix et à la réduction de la pauvreté au sortir de la crise, en soutenant la société civile, particulièrement les femmes qui doivent bénéficier de 50% du programme.
Pour l’ambassadeur de Suède, les priorités concernent la sécurisation foncière des exploitations familiales paysannes grâce à une gestion publique, inclusive et redevable et à une exploitation équitable et durable des ressources naturelles. Mme Eva Emnéus a salué ce défi de mise en commun des efforts qui n’est pas gagné d’avance mais qui peut l’être si nous savons tirer les leçons des phases précédentes.
« Le programme GLD est une expérience unique pour deux raisons », a souligné le directeur région de Diakonia. Patrick Mtange juge d’abord original le fait que quatre ONG travaillent en étroite collaboration avec le gouvernement, les collectivités et ONG locales, pour un même objectif à travers une approche de renforcement des capacités de la société civile. A ce propos, il a mis en avant la conception holistique du programme qui englobe à la fois la gouvernance démocratique avec une multitude d’interventions dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, l’influence des politiques, l’égalité des sexes, la subsistance des populations rurales. Ce programme servira, de son point de vue, de cas d’école pour d’autres interventions dans le cadre du renforcement de la démocratie. Rappelant les résultats positifs des deux premières phases, Patrick Mtange a dit sa confiance en cette troisième phase, tout en espérant que le processus de paix aboutira.
La mise en route de ce programme démontre une nouvelle fois la confiance dont jouit le Mali auprès des partenaires internationaux et particulièrement la Suède, a souligné Patrick Mtange. Le gouvernement doit, de son point de vue, s’approprier ce programme qui correspond à ses priorités pour la période 2013-2018 à travers l’approfondissement de la démocratie participative, la décentralisation, la promotion des femmes et des jeunes via la promotion d’une économie locale.
Les conflits entre agriculteurs, éleveurs et exploitants miniers et industriels ont fait l’objet d’un sketch joué par la troupe « Espoir ». Le sketch a attiré l’attention des participants sur les défis à relever pour sécuriser et valoriser les terres.
Lougaye ALMOULOUD
source : L Essor
