Le Programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest (PPAAO/WAAPP) a tenu mercredi dernier, la 8è session de son comité de pilotage. Ladite session, dont l’ordre du jour portait sur l’examen du rapport d’activités 2017 et le plan de travail assorti du budget annuel 2018, a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture Abdoulaye Hamadoun. C’était en présence du coordinateur du Programme, Aly Kouriba et des acteurs du monde agricole.
A l’entame de ses propos, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture a rappelé que le PPAAO/WAAPP est une initiative sous-régionale qui regroupe 13 pays de la CEDEAO. Il est cordonné par le CORAF et financé par la Banque mondiale sur fonds IDA. Abdoulaye Hamadoun a déclaré que l’objectif du programme est de générer et de diffuser des technologies éprouvées dans les pays de la CEDEAO, contribuant ainsi à une augmentation durable de la productivité dans les filières prioritaires d’au moins 15 % pour induire une croissance agricole de 6%. Il vise également à contribuer à la coopération régionale en matière d’agriculture en Afrique.
Cette session se tient selon le secrétaire général, à une période où le projet se trouve à la croisée des chemins. En effet, le PPAAO-2A qui s’achève en fin 2018 se trouve à un tournant décisif de son évolution, car ses activités se caractérisent par l’élaboration du rapport d’achèvement de la présente phase et celle des activités du programme de transformation de l’agriculture en Afrique de l’ouest (PTAAO) appelé à le remplacer. Ce programme s’attachera à mettre à l’échelle les importants acquis du PPAAO et faire de l’accès au marché des produits agricoles les défis majeurs de développement de nos Etats.
Au cours de l’année 2017, le projet a obtenu de nombreux résultats, entre autres, l’harmonisation des textes nationaux relatifs aux engrais, pesticides et semences avec ceux de la CEDEAO, la diffusion de plusieurs textes tels que la loi n° 028 du 14 juin 2011 instituant le contrôle des denrées alimentaires d’origine animale et des aliments pour animaux, la loi n°022 du 31 mai 2001 régissant la répression des infractions à la police sanitaire des animaux sur le territoire malien. S’y ajoutent la loi n° 026 du 23 juillet 2008 relative à la protection sanitaire et hygiénique des élevages avicoles et contrôle des produits avicoles et la valorisation des produits des acteurs de la recherche agricole. D’autres résultats du projet sont relatif à la réalisation des travaux de réhabilitation des parcelles expérimentales, de clôture, de planage et d’assainissement de la cité administrative à Kogoni, Niono et Mopti. Il y a aussi les travaux de construction du laboratoire d’entomologie de Sikasso et du laboratoire de technologie alimentaire de Sotuba en cours de finition avec un taux de réalisation de 80%.
Dans le cadre du renforcement de capacités des chercheurs, 54 étudiants sur 123 inscrits ont définitivement terminé leurs études de master et 48 doctorants poursuivent leur formation. Concernant la diffusion à grande échelle et l’adoption des technologies, on note que 3.500 tonnes de semences sélectionnées certifiées ont permis de toucher 110.000 bénéficiaires, dont 47 % de femmes, 21 tonnes de semences fourragères ont été diffusées auprès de 1597 bénéficiaires, 4.847 vaches ont été inséminées avec 7.352 paillettes (doses de semences).
Dans le domaine de l’embouche bovine, le programme a facilité la mise en place d’une ceinture sanitaire, l’identification des vétérinaires privés locaux chargés de l’encadrement des 50 unités d’embouche en rapport avec 1000 éleveurs/emboucheurs (individuels, associations, coopératives). Ces unités d’embouche retenues sont immatriculées et enregistrées sur la base de critères normatifs convenus.
Anne-Marie KÉÏTA
Source: Essor