Le Programme de diffusion à grande échelle des technologies d’élevage au Mali, mis en œuvre par ILRI (pour International Livestock Research Institute) dans 31 communes des Régions de Sikasso, Mopti et Tombouctou, a organisé mardi à Sikasso une journée porte ouverte.
L’objectif recherché était d’améliorer la visibilité du programme au niveau régional et national, partager avec l’ensemble des participants les succès et les contraintes dans la mise en œuvre des activités du projet et enfin prendre en compte les réactions et les recommandations des participants pour mieux orienter les activités futures.
Cette journée porte ouverte a regroupé à Sikasso et à Farakala, plus de 100 participants constitués de responsables administratifs, des services techniques, des projets, programmes et ONG, des maires, des coopératives d’éleveurs et des producteurs de Sikasso, Koutiala, Mopti, Tombouctou et Bamako.
Ce programme qui est financé par l’USAID, vise à accroître les revenus, assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de 266 000 éleveurs et contribuer à la croissance économique du pays à travers l’amélioration de la productivité du bétail ruminant et la valorisation des ressources animales.
Il est structuré autour de la réduction des pertes dues aux maladies, l’amélioration de la santé du bétail ruminant, l’accroissement du disponible de biomasse fourrager en quantité et en qualité, enfin un meilleur accès des éleveurs aux marchés du bétail plus rémunérateurs.
Le représentant de l’USAID, Yacouba Santara s’est réjoui des résultats déjà atteints grâce aux efforts conjoints de toutes les parties prenantes. Il a noté des améliorations dans quatre domaines critiques que sont la santé animale par la vaccination, l’établissement des moulins alimentaires pour bétail, le système d’information du marché de bétail qui aide les producteurs et les professionnels du secteur à améliorer leur processus de prise de décision et enfin l’accès aux marchés régionaux.
Pour le gouverneur de la Région de Sikasso Bougouzanga Coulibaly, le choix porté sur Sikasso pour abriter cette journée porte ouverte, n’est pas fortuit. En effet, dira-t-il, les spécialistes les plus avisés sur la question, reconnaissent que la 3è Région est assez représentative en matière de développement de l’élevage.
Toujours selon le chef de l’exécutif régional, au regard de l’occupation critique des espaces pastoraux entre les usagers, il s’avère indispensable de réorienter nos modes d’élevage. Ce projet, dont la devise est «innover pour partager» a vulgarisé auprès des éleveurs des zones cibles, de nombreuses pratiques d’élevage qui lui ont permis d’enregistrer au terme de deux années d’exécution, des résultats préliminaires probants, a-t-il conclu.
Les participants à la journée porte ouverte se sont déplacés dans la commune rurale de Farakala à une quarantaine de kilomètres de la ville Sikasso pour visiter les réalisations faites sur le terrain. Dans cette localité, le maire Baber Sanogo est le président de la plate-forme d’innovation du projet. Dans son intervention, celui-ci a déclaré que sa localité a entrepris la production de nouvelles variétés fourragères avec le « brachiaria », le sorgho sucré, le niébé et l’arachide, où il a pu récolter plus de 90 tonnes de fourrage. Selon lui, les résultats enclenchés tant dans le domaine de l’alimentation que de la vaccination des animaux depuis le démarrage du projet à Farakala, ont eu un impact concret sur le quotidien des producteurs.
Une visite guidée a conduit les participants successivement dans le champ de Zanon Sanogo, la biomasse de brachiaria de Sanou, l’atelier d’embouche bovine de Fatiè Sanogo, l’unité de fabrique des blocs multi-nutritionnels des femmes de Farakala.
La journée a pris fin à Sikasso où étaient animés des stands dédiés aux foires thématiques sur la santé animale, les cultures fourragères et l’alimentation du bétail, et à la commercialisation des animaux et l’accès aux services financiers.
Fousseyni DIABATÉ
AMAP-Sikasso
Source: Essor