L’Agence malienne de normalisation et de promotion de la qualité (AMANORM) organise, depuis hier, un atelier national de restitution des résultats du programme des barrières techniques au commerce (TBT-ACP-UE) pour le Mali. La cérémonie d’ouverture était présidée à l’hôtel Salam par Mme Ernest Coulibaly, conseiller technique au ministère du Commerce et de l’Industrie.
Ce programme s’attache à améliorer les connaissances sur les normes et la conformité des produits agroalimentaires et artisanaux (textiles, cuirs et peaux) afin de renforcer la compétitivité des entreprises maliennes sur les marchés locaux, régionaux et internationaux. Par ricochet, le programme contribue à renforcer les capacités de l’Agence malienne de normalisation et de promotion de la qualité dans l’accompagnement du système de management de la qualité et de la vulgarisation des normes existantes relatives aux produits agroalimentaires et artisanaux. Il aide aussi à former les opérateurs économiques de ces secteurs à la bonne application de ces normes. Pour l’exécution du programme, l’Union Européenne a commis le bureau d’études SOGEROM-SA du Luxembourg qui a fourni une assistance technique durant 9 mois. Ses interventions ont débuté le 12 octobre 2015.
L’intervention du programme TBT a porté sur différentes phases : l’état des lieux et l’évaluation des besoins de l’AMANORM et des entreprises, des secteurs agroalimentaires, de l’artisanat ; la formation de cadres de l’AMANORM et de la direction nationale de l’artisanat sur l’élaboration, le développement, la vulgarisation et l’adoption des normes ainsi que la promotion des normes existantes ; la formation ciblée pour chaque secteur : agroalimentaire et artisanat ; l’accompagnement des entreprises du secteur agroalimentaire et de celles du secteur de l’artisanat.
Le respect des normes reste de nos jours, un défi majeur que nos entreprises doivent relever face aux nouveaux enjeux de développement, aux méthodes d’approche et caractéristiques toujours plus sophistiquées qui réclament plus de dynamisme et d’efficacité pour accéder au marché national et international et s’y maintenir.
Le ministère du Commerce et de l’Industrie, a expliqué Mme Ernest Coulibaly, entend développer des services d’offres, donc des entreprises qui créent des emplois et bénéficieraient de l’avantage d’avoir accès au marché. Pour ce faire, la dimension « recherche de marchés extérieurs » par nos entreprises devrait être motivée par le respect de standards de qualité et de services capables de faire face à la compétitivité internationale.
L’un des principaux axes de progression est la culture de la qualité. Celle-ci sera soutenue par le développement d’une infrastructure nationale de la qualité grâce à la normalisation, la promotion de la qualité, l’évaluation de la conformité aux normes, la certification, l’accréditation, la métrologie.
Par conséquent, comme cette assistance du programme TBT-EU-ACP, toute action concourant à la réalisation des objectifs de l’AMANORM de mettre en œuvre la politique nationale de la qualité (adoptée le 10 juin 2015 en conseil des ministres) est positive.
Malgré les actions de formalisation et d’institutionnalisation relatives au développement de l’infrastructure nationale de la qualité (normalisation, évaluation de la conformité, métrologie, accréditation), le directeur général de l’AMANORM, Yaya Niafo, insiste sur le renforcement de l’actualisation des normes, de la promotion de la qualité et du soutien aux entreprises.
A. DIARRA
Source : L’ Essor