Exiger une commission d’enquête suite aux évènements tragiques survenus à Gao le 27 janvier qui ont occasionné la mort de trois personnes et plusieurs blessés parmi les manifestants et la reprise des pourparlers inter maliens qui se tiennent à Alger. Ce sont les deux préoccupations qui animaient vendredi après-midi, les participants d’un sit-in organisé à la Place de l’indépendance.

Le sit-in qui a mobilisé plus de 300 personnes et attiré l’attention de tous ceux qui passaient par ce carrefour très fréquenté, était organisé par la Plate-forme des jeunes patriotes du Mali regroupant une dizaine de regroupements et associations.
Les différentes organisations présentes ont exigé la mise en place d’une commission d’enquête pour situer les responsabilités afin que justice soit rendue aux victimes de Gao. Fait du hasard, au moment où les manifestants formulaient leur exigence, les Nations Unies annonçaient la nomination d’une équipe de haut niveau pour enquêter sur les événements qui se sont produits le 27 janvier dernier à Gao.
Les organisateurs du sit-in ont aussi demandé aussi le départ immédiat du Mali du chef d’état-major de la Minusma, coupable à leurs yeux d’avoir signé avec les groupes rebelles le document controversé instituant une zone temporaire de sécurité qui a mis le feu aux poudres.
La Plateforme des jeunes a également rejeté le document de synthèse en discussion à Alger, estimant que ce document bafoue l’honneur et la dignité du Mali et des Maliens. Les manifestants y voient un projet de démantèlement du pays.
La Plateforme des jeunes entend poursuivre sa veille citoyenne en organisant un sit-in chaque vendredi jusqu’à la signature d’un accord, afin d’attirer l’attention des parties aux négociations sur le fait que les Maliens ne se reconnaissent pas dans un préaccord qui, à leurs yeux, ne peut servir de base efficace à un accord définitif.

Lougaye ALMOULOUD

source : L Essor