De sources bien informées, cette ancienne employée de l’Ambassade de la Suisse au Mali est hautement impliquée dans le pourrissement du dossier du Nord Mali. En accointance avec les responsables du MNLA, Carole Mottei, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, financerait ce groupe armé et manipulerait certains de ses éléments afin qu’ils obtiennent gain de cause dans leurs revendications séparatistes.
Mme Carole Mottéi a travaillé on ne sait en quelle qualité exactement au sein de la représentation diplomatique helvétique au Mali, sise à l’Hippodrome. A notre passage hier au niveau de cette ambassade pour avoir d’amples informations sur cette dame que certains maliens proches du dossier du Nord qualifient de « maman MNLA « , nous n’avons pas été reçus. Lorsque nous avons expliqué à l’entrée l’objet de notre visite, la dame à la réception est venue nous éconduire poliment : » Mme Carole Mottei a travaillé ici, mais elle n’y est plus. Elle est à la MINUSMA. C’est là que vous aurez les informations dont vous avez besoin « .
A la MINUSMA, il nous a été brièvement dit que « Maman MNLA « est partie en mission au Nord du Mali. Elle serait » consultante » de la MINUSMA. C’est certainement à ce titre qu’elle est intervenue le lundi dernier comme chargée du protocole pour faire entrer les représentants des mouvements armés dans la salle où ils ont échangé avec la délégation du Conseil de sécurité.
Il semble qu’à cette occasion, Mme Carole a suscité une dissidence au sein du Mouvement arabe de l’Azaouad (MAA) et tenté vainement de faire de même au sein de la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistances (CM-FPR). Bref, selon nos informations, cette dame ferait tout pour que les éventuelles discussions de paix entre l’Etat malien et les groupes armés échouent tant que l’autonomie de la prétendue région de l’Azawad ne serait pas acquise.
Certains acteurs clés du dossier du Nord-Mali n’hésitent pas affirmer que cette diplomate finance le MNLA. Elle intervient d’une manière ou d’une autre dans leur hébergement, leurs déplacements. Précision importante, elle serait une amie de l’ancien chargé des relations extérieures du mouvement indépendantiste, non moins ancien député, Mohamed Ibrahim Ag Assaleh. Mme Carole Mottei serait depuis plusieurs mois un des soutiens du MNLA à Bamako.
Il faut ajouter que sous l’impulsion d’un ancien député de Gao, des pressions avaient été exercées par le gouvernement malien pour que cette diplomate soit expulsée du Mali. Ce qui fut fait. Elle a alors fait… « un repli tactique ou stratégique » de quelques mois à Dakar. Mais on ne comprend pas ce qui s’est passé pour que Mme Mottéi revienne à Bamako pour poursuivre son travail de trouble-fête.
Il ne reste qu’au président de la République, qui, alors Premier ministre, n’avait pas hésité à renvoyer un diplomate occidental dans son pays, à instruire au gouvernement dé déclarer Mme Carole Mottéi persona non gratta au Mali.
Bruno D SEGBEDJI