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Processus de paix: Ce qui bloque

Alors qu’il très attendu sur le terrain, le processus de mise en œuvre de l’accord est bloqué. Et ni l’Etat, ni les signataires ne semblent se retrouver pour le respect du chronogramme de mise en œuvre de l’accord adopté par le CSA. Ici, c’est l’argent qui fait défaut !

minusma soldat militaire maintient paix

Une certitude : le processus de paix est en panne et les faits et gestes de ses acteurs sont la preuve d’un pilotage à vue. Si l’Etat est plutôt préoccupé par les attaques terroristes, les autres signataires de l’accord s’impatientent de voir les choses évoluer à souhait. Les prémices d’un échec sont à voir dans le fonctionnement du comité de suivi de l’accord qui a du mal à mener ses activités en absence d’un budget de fonctionnement. Certes, reconnaissent nombre d’acteurs, sa mise en place et l’adoption de son règlement intérieur ont pris de temps mais le vrai enjeu c’est vraiment l’argent. D’où la question de savoir qui doit mettre la main à la poche ? L’Etat ou les partenaires techniques et financiers ? Ce volet mérite une clarification ! Dans un entretien accordé à un confrère de la place, le porte-parole de la CMA, Almou Ag Mohamed avoue que c’est vrai que la 1ère  patrouille mixte a été un succès mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. « Nous rencontrons d’énormes difficultés dans le cadre de la mise en œuvre de cet accord. Le constat est vraiment amer plus de 5 mois après la signature de l’accord et ce constat est partagé par tous les mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CMA et Plateforme) », a-t-il rappelé.

« En clair, dans l’annexe 1 de l’accord de paix, il est formellement question de la période intérimaire. Et cette période devrait s’ouvrir immédiatement après la signature de l’accord et favoriser la désignation des autorités transitoires, y compris au niveau des nouvelles créations mais elle n’a toujours pas vu le jour.

S’agissant du plan d’urgence humanitaire qui vise à améliorer les conditions de vie des populations de l’Azawad durement touchées par la crise, il n’a pas connu à ce jour un début d’exécution. Dans le cadre de la mise œuvre des dispositions prévues à l’article 6 de l’accord, il est prévu également  que le gouvernement du Mali engage des discussions ». A-t-il souligné

Idem pour les mesures de confiance, les autorités du Mali n’ont toujours pas procédé au parachèvement du processus de libération des détenus. Et pour toutes ces raisons, les signataires s’inquiètent et interpellent  la partie internationale du CSA pour que cette dernière prenne toutes ses responsabilités. Le but ultime est  de travailler au respect du chronogramme de mise en œuvre de l’accord adopté par le CSA.

 

Yerebalo Samaké

Source: L’Oeil du Mali

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