La réunion des experts, des chefs d’état-major et des ministres de la Défense des pays de la zone sahélo-saharienne s’est achevée le vendredi 4 septembre 2015 sur une note d’espoir, celle d’accélérer le renforcement de la coopération sécuritaire et l’opérationnalisation d’une force africaine pour le Sahel.
Parmi les sujets débattus, on note l’examen et l’adoption d’un projet sur la situation sécuritaire dans le Sahel et la mise en œuvre du Processus de Nouakchott, mais aussi et surtout de l’examen et l’adoption de l’opérationnalisation de l’architecture africaine de paix et de sécurité “Apsa”, qui est une force d’intervention africaine pilotée par l’Union africaine.
En accordant leur quitus à cette force africaine, les chefs d’état-major membres du Processus de Nouakchott jugeaient que l’alternative de la lutte contre le terrorisme et les narcotrafiquants trouvait sa solution dans cette synergie.
Cependant, on s’interroge sur l’efficacité et la bonne cohabitation d’une telle force à l’instar des forces onusiennes ou même françaises.
D’une manière ou d’une autre si l’Apsa devait voir le jour dans notre pays, elle appuiera la mission onusienne et combattra le terrorisme et le banditisme transfrontalier. Cette hypothèse a d’ailleurs été annoncée par le chef d’état-major des FAMa, le général de division Mahamane Touré. “Nous avons besoin de cette force qui pourra nous aider à appuyer la Minusma dont le mandat ne lui permet pas certaines choses…”
L’idée a été aussi saluée par l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies pour le Sahel, Mme Hiroute Guebré Selassié, qui a qualifié le Processus de Nouakchott comme le point culminant qui fait ressortir clairement la volonté des Etats de la région de prendre leur destin sécuritaire en main.
Elle a indiqué que les principales menaces transfrontalières dans le Sahel sont de quatre ordres : le terrorisme, le trafic de drogue, l’immigration illégale et les mouvements transfrontaliers d’armes et de combattants.
C’est pourquoi, selon elle, si le Processus de Nouakchott n’avait pas existé, il aurait fallu le créer. Mais d’une manière ou d’une autre, il convient de souligner que les initiatives régionales ou sous-régionales en matière de coopération sécuritaire dans la zone sahélo-saharienne sont des moyens de lutte contre l’insécurité et des rapports de bon voisinage.
Zoumana Coulibaly
source:L’Indicateur du Renouveau