Les soutiens au président de la République Ibrahim Boubacar Keita n’ont pas répondu samedi dernier à l’appel du secrétariat de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle, à l’occasion du meeting commémoratif de l’investiture d’IBK. La COPP, le PDS, l’UPD, l’Adéma, l’UFD, les APM, l’ADP/Maliba, l’ADP, l’UM-RDA, la Codem, le parti Yéléma, le MPR, le Cnid, la Sadi, le PCR et autres membres de la CMP tant convoitée en 2014 étaient les grands absents à ce rendez-vous politique de l’année.
Samedi 5 septembre. Le CICB. La grande mobilisation annoncée pour le meeting des 2 ans du président IBK à la tête du pays n’a pas drainé foule. Le constat était majeur en matière de mobilisation, tant elle n’était à la hauteur des attentes. Seule une poignée d’individus des partis comme l’UFD, le PSDA, le PPP, le RDS, le Miria, l’ADC, l’UDD sur les 67 formations politiques et associations de soutien ont répondu présent.
La frustration et la désillusion se lisaient sur les visages serrés de militants de la majorité présents au meeting. Comme le meeting de novembre 2014 et le 1er anniversaire de l’investiture d’IBK, les partis politiques, qui soutiennent le projet présidentiel, viennent d’enregistrer une fois de plus un flop qui contribuerait à les décrédibiliser auprès du président, qui passe le plus clair de son temps à recadrer ses soutiens politiques.
La convention de 67 partis politiques a remué ciel et terre pour remplir la salle des 1000 places. En vain. Même les sections RPM de Bamako n’étaient pas présentes.
Comme excuse toute trouvée, on a invoqué une confusion sur l’heure du meeting qui, selon certains, était prévu à 15 h au lieu 10 h. “Nous avons été informés que le meeting est prévu à 15 h et non ce matin. Veillez nous excuser pour le retard”, a déclaré le chef de la CMP, Boulkassoum Haïdara.
Comme si cela ne suffisait pas, le maître de cérémonie, Boubacar Diallo, s’est livré à un exercice d’argumentation peu convaincant dans une ambiance morose, pour étouffer la grande absence des partis du mouvement de soutien au président. Il s’agit de la COPP, du PDS, de l’UPD, de l’Adéma, de l’UFD, des APM, de l’ADP/Maliba, de l’ADP, de l’UM-RDA, de la Codem, du parti Yéléma, du MPR, du Cnid, de la Sadi, du PCR et autres. Une déception de plus pour le président de la République qui en dit long sur la nature et la force du regroupement autour de lui.
Les signes de distension entre les partis qui composent la majorité semblent palpables comme en témoignent certains cadres. “Si IBK n’ouvre pas ses yeux, il est foutu. Dans la CMP, il manque de la démocratie interne et un leadership. Les alliés n’ont jamais été associés à ce meeting”, nous a confié un militant de la CMP.
Selon notre interlocuteur, la vision politique prônée pour purifier la vie publique, crédibiliser les acteurs politiques et renforcer les bases populaires de la République, à travers la mobilisation afin de traduire dans les faits la profonde aspiration du peuple, à renouer avec l’honneur et la dignité des valeurs qui firent la gloire du Mali n’ont pas été la conduite de la CMP. “Les lignes de cette plate-forme sont en déphasage avec les aspirations du peuple et le projet du président IBK pour l’avenir du pays”, a-t-il expliqué.
Devant quelques militants, un discours résumant le bilan d’IBK a été lu difficilement lu par le 1er vice-président du RPM, Boulkassoum Haïdara. Quant au secrétaire politique du RPM, Nancoma Kéita, il s’est contenté de lire un programme portant sur différents thèmes à développer dans les jours à venir pour commémorer les 2 ans du chef de l’Etat à Koulouba.
Bréhima Sogoba
Source : L’Indicateur du Renouveau