La Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement (CAD-Mali) a organisé un meeting, le mercredi 2 août 2017, au Musée National de Bamak.
Avec pour objectif de partager avec l’opinion publique nationale et internationale sa perception sur le projet de loi n° 2017-031-AN-RM du 02juin 2017 portant révision de la Constitution du 25 février 1992 qui continue d’alimenter les débats.
Ce grand meeting de la Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement (CAD-Mali), a enregistré la participation des délégations des antennes de l’intérieur du pays, et des personnes ressources que CAD-Mali a eu à consulter dans le cadre de ses travaux relatifs au projet portant révision de la Constitution du 25 février 1992. La cérémonie était présidée par le Président National du CAD- Mali, Issa Kamissoko, qui avait à ses côtés le directeur exécutif de CAD-Mali, Souleymane Dembélé et la secrétaire générale Ba Diallo Sacko.
Dans ses propos introductifs, le président de CAD-Mali, Issa Kamissoko, a rappelé que leur Coalition est un mouvement social composé de cent trois organisations membres et alliées avec pour but de faire des propositions alternatives au pouvoir public. C’est dans cet ordre d’idées que ce meeting fut initié pour partager avec l’opinion nationale et internationale sa perception sur le projet de loi n° 2017-031-AN-RM du 02juin 2017, portant révision de la constitution du 25 février 1992 qui continue d’alimenter les polémiques entre les Maliens.
Pour la CAD-Mali, en lieu et place de la paix et la cohésion sociale auxquelles le peuple malien aspirait, force est de constater que le projet de loi portant révision de la Constitution en République du Mali, a mis en exergue une certaine tension sociale. Qui s’explique selon M. Kamissoko par entre autres: le déficit de communication de l’Etat sur le projet de révision constitutionnelle, l’incohérence dans les approches stratégiques sur les questions d’intérêt national, la division tout azimut des composantes de la population malienne, le rejet mutuel des acteurs de la classe politique (majorité et opposition), l’instrumentalisation de certaines couches sensibles à la prise de position, l’influence de la communauté internationale notamment la France sur la question de révision constitutionnelle, le non-respect des engagements pris par les parties signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Pour pallier à ces problèmes, la CAD-Mali, a recommandé à l’Etat : d’instaurer la cohésion sociale, l’unité et la paix entre les différentes composantes de la Nation, de renforcer les cadres d’échanges et de sensibilisation sur le projet portant révision de la Constitution, d’accorder plus de temps à l’écoute et à la concertation des différents acteurs de la société malienne.
Elle a en plus de ces recommandations demandé à l’Etat malien de : prendre toutes les initiatives pour créer les conditions nécessaires à la restauration de l’autorité de l’Etat, d’accélérer la mise en œuvre de l’accord, le retour des populations déplacées et refugiées, le cantonnement, le désarmement et l’intégration des ex-combattants. Selon les responsables de la CAD-Mali, le gouvernement doit rappeler à la communauté internationale que la révision constitutionnelle est une question de souveraineté nationale, et qu’il doit sursoir au projet de la révision constitutionnelle au profit de la cohésion sociale.
Quant aux formations politiques, CAD-Mali, demande aux leaders politiques de privilégier l’intérêt supérieur de la Nation.
Par Jean Joseph Konaté