Le premier Ministre, M. Moussa MARA a tenu samedi dernier aux environs de 18h, une conférence de presse à son département. Une rencontre avec les hommes de médias au cours de laquelle, il a demandé l’effort de tout chacun dans le processus de dialogue de l’Etat avec les groupes qui aura lieu à Alger le 17 juillet prochain. Et pour cause !
Le Chef du Gouvernement accompagné de deux Ministres ( la Communication et les Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale), a rencontré ce samedi 07 juillet 2014 dans sa salle de réunion, la presse. L’objet de cette rencontre était de briffer celle-ci sur le processus de dialogue inclusif de l’Etat avec les groupes armés qui aura le 17 juillet 2014 à Alger. Une aubaine pour les pouvoirs publics avec les médiateurs algériens et de la CEDEAO ainsi que les Nations Unies de trouver une solution idoine à cette sempiternelle question de Kidal en particulier.
Un questionnaire de 12 questions avait été au paravent remis aux journalistes. Dans ce document, la quintessence sur le processus de dialogue inclusif a été brossée. Ainsi donc pour nos autorités, quatre points ne seront pas négociables au cours de ces négociations. Il s’agit entre autres de: l’intégrité du territoire, la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire, la laïcité et l’unicité de la nation. L’autonomie et l’indépendance seront également écartées dans l’ordre du jour.
Pour la conduite des négociations, le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale a été choisi comme négociateur principal pour le compte de l’Etat. Il sera appuyé par une équipe pluridisciplinaire expérimentée, maitrisant le nord et rodée à la technique des négociations, nous a-t-on précisé.
Le choix d’Alger !!!
Le choix sur l’Algérie comme lieu de dialogue inclusif est lié à sa forte implication dans ce processus de sortie de crise puisque multipliant des consultations exploratoires auprès des groupes armés. Aussi, il y a le contexte géographique ainsi que les liens historiques et culturels qui unissent nos deux pays. Après l’Alger, le dernier round des négociations devra avoir lieu au Mali conformément à la volonté du Chef de l’Etat.
Concernant l’accord préliminaire de Ouaga, les autorités soulignent qu’il est toujours d’actualité et qu’il est d’ailleurs le document de base pour tous les signataires qui seront présents à Alger.
La CEDEAO, le Burkina Faso et les Nations Unies quant à eux, continueront à jouer leur rôle dans ce processus de sortie de crise.
Le Haut Représentant du Chef de l’Etat comme facilitateur au dialogue
En ce qui concerne le Haut Représentant du Chef de l’Etat, il aura comme tache principale, la facilitation du dialogue inclusif entre les maliens. Un rôle très capital d’où le choix sur l’ancien Premier Ministre, M. Modibo KEITA, qui est jugé être un homme intègre et consensuel bénéficiant du respect de toutes les parties concernées.
Quant au Ministre de la Réconciliation, il aura pour mission fondamentale, d’élaborer et de suivre de la mise en œuvre de la politique gouvernementale pour recoudre le tissu social, recréer l’esprit de vivre ensemble entre les différentes communautés qui composent notre nation, faciliter le pardon et appliquer la justice transitionnelle.
C’est la raison pour laquelle, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a demandé des efforts de tous pour le Mali, des efforts pour la prospérité du Mali mais aussi pour la paix.
« Il est cependant important de le rappeler que le but des négociations est d’aboutir à un accord de paix durable, fermant définitivement le chapitre de la guerre. Un accord qui va préserver l’intégrité territoriale du Mali, son unicité ainsi que le caractère laïque de l’Etat, tout en tenant en compte de certaines aspirations pour un meilleur développement dans les zones défavorisées, a rappelé le conférencier.
La conférence de presse a été suivie d’une cérémonie de rupture de jeûne qui invitait les membres du gouvernement et la société civile comme chaque année du mois de ramadan.
Modibo Dolo
SOURCE: Mali Demain