L’Hôtel El Farouk Kimpeski abrite, depuis hier mardi, les travaux d’un séminaire international d’échange d’expériences sur la décentralisation en Afrique et la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Initié par la MISAHEL, en collaboration avec la MINUSMA, le gouvernement du Mali, l’objectif de cette importante rencontre est de permettre aux acteurs maliens et ceux venant d’autres pays de partager leurs expériences en matière de décentralisation.
L’organisation de cette rencontre a été rendue possible grâce à l’appui de la Suisse, la coopération allemande.
L’ouverture des travaux était présidée par le ministre des Collectivités territoriales, Alhassane Ag Hamed MOUSSA, en présence du Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, chef de la MISAHEL, Pierre BUYOYA ; de la Commissaire aux affaires politiques de l’Union africaine, Mme Minata Samate CESSOURNA, etc.
À travers ce séminaire, qui s’étend du 10 au 12 avril 2018 à l’hôtel El Farouk, il s’agit aussi de permettre aux partis signataires de l’accord, aux acteurs politiques, aux autorités traditionnelles, la société civile de matérialiser et de consolider une vision convergente de la régionalisation en tenant compte du contexte de fragilité.
À l’ouverture des travaux, le ministre des collectivités territoriales, Alhassane Ag Hamed MOUSSA, a souligné que les engagements en matière d’amélioration du cadre institutionnel des collectivités territoriales découlant de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali s’inscrivent dans le prolongement des états généraux de la décentralisation tenus en octobre 2013.
Selon lui, le renforcement des collectivités territoriales est fondé sur la régionalisation qui met le développement régional au centre de la gouvernance, de la croissance et de la solidarité nationale, tout en garantissant le respect des diversités culturelles et territoriales.
Il vise à préserver l’unité et l’intégrité nationales en mettant la régionalisation au centre du développement institutionnel et territorial du Mali, de la croissance, de la solidarité nationale tout en garantissant le respect des diversités culturelles et territoriales. Et cela, tout en préservant l’unité nationale et l’intégrité nationale.
Elle focalise la contribution des collectivités territoriales sur le renforcement de la paix, de la sécurité et de la gouvernance démocratique ainsi que du développement durable.
Le ministre Alhassane Ag Hamed MOUSSA a fait savoir que les nouvelles lignes directrices de l’approche du renforcement des collectivités territoriales portent sur les éléments suivants : un rôle plus important de la région dans le développement territorial, une gouvernance qui donne confiance à la population, entre autres.
Elles visent, tous comme finalité, notamment la stabilité, la sécurité et la paix sociale, le développement territorial cohérent, équilibré et durable ; la gouvernance inclusive du territoire.
De son côté, Pierre BUYOYA a souligné que la décentralisation comme mode de gestion des collectivités est un vaste domaine ou les autorités nationales font des choix suivant les impératifs du moment, l’histoire, la culture, les moyens matériels, financiers ou humains afin d’améliorer les services publics afin de répondre convenablement aux attentes de la population.
Ces trois jours de réflexion et de débat contribuent, selon lui, à approfondir le concept décentralisation, son cadre institutionnel et permettent aux autorités maliennes de mesurer la portée des choix à opérer pour une meilleure gouvernance locale, a indiqué M. BUYOYA.
Pour sa part, Mme Minata Samaté CESSOUMA, commissaire aux affaires politique de l’Union africaine, a indiqué que cette rencontre était une opportunité pour le Mali de s’inspirer des bonnes pratiques et des expériences d’autres États membres de l’Union africaine afin d’enrichir son processus de décentralisation.
Selon elle, les objectifs de la réunion de Bamako rentrent en droite ligne de l’agenda 2063 de l’Union africaine qui prône la réalisation de la transformation structurelle de l’Afrique et de l’aspiration 6 de cet agenda.
Cet agenda envisage une Afrique dont le développement est axé sur les populations. Un agenda qui s’appuie sur le potentiel de ses populations, notamment les femmes et des jeunes qui se soucient du bien-être des enfants, a-t-elle précisé. La décentralisation est une option prise par la majorité des États membres de l’union pour la participation au développement.
Des difficultés subsistent certainement dans sa mise en œuvre, a ajouté Mme Minata Samaté CESSOUMA, commissaire aux affaires politiques de l’Union africaine.
Par Abdoulaye OUATTARA
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