La Cour a accédé à la demande de la défense mettant en cause l’expertise médicale faite par les médecins portugais. Les accusés resteront en détention.

Sur les quatre exceptions soulignées par les avocats de la défense, une seule a été retenue: la mise en cause de l’expertise médicale. Mais c’est suffisant pour renvoyer le dossier à la première session de la cour d’assises de 2017.

Le temps, selon le président de la Cour, de faire une nouvelle expertise médicale au laboratoire Merieux de Bamako dans un délai de 45 jours. Sous la supervision du conseiller de la Cour, Tacha Maïga.

Mercredi, les avocats de la défense avaient souligné que l’ordonnance de l’expertise était adressée à l’ambassade des USA qui n’en a pas la qualité. Par ailleurs, les experts portugais qui ont étudié les corps et ossements des victimes n’ont prêté aucun serment comme le veut le code de procédure pénale malien.

Aussi, le fait que les accusés n’aient pas reçu les dépositions des témoins et les rapports même de l’expertise ne favorisera pas l’équilibre des débats.

Sur la demande de mise en liberté provisoire, le juge Mamadou Berthe estime qu’elle pourra avoir des conséquences sur le bon fonctionnement de la procédure. En plus de l’existence d’un “risque de répercussions sur les parties civiles”.

“Les motifs sont légitimes et nous allons tout mettre en œuvre pour réunir les conditions afin qu’aucun motif d’insuffisance ne puisse être évoqué par les parties”, a réagi Mohamed Maouloud Najim, représentant du ministère public.

Du côté de la partie civile, on reconnaît la légitimité de la décision de la Cour. “C’est dans le souci de manifestation de la vérité et du respect des droits des uns et des autres”, affirme un avocat.

Aboubacar DICKO maliweb.net depuis Sikasso

La rédaction