Après l’audience de consignation, les débats au fond ont eu lieu mercredi au palais de justice de la Commune III, dans une salle défraîchie, pleine de suies, de toiles d’araignées, de moisissures, menaçant à la limite de s’effondrer sur l’auditoire.
On aurait dit une salle abandonnée, en tout cas, en ruine.
Le procès qui s’est ouvert mercredi était consécutif à une plainte de l’honorable Karim Kéita, président de la Commission défense, qui astreignait le journal le Sphinx, qui, dans une série d’articles, accusait le député, non moins fils du président de la République, d’avoir acheté l’hôtel Hirondelle, d’avoir mené des opérations financières qui ont failli priver les fonctionnaires maliens de leur salaire…
Karim Kéita, le plaignant, absent du tribunal, demande 4 milliards de F CFA de dommages et intérêts et la publication du verdict dans des journaux, dont Les Echos.
Dès l’ouverture du procès, les avocats ont engagé les hostilités. Karim Kéita était défendu par des avocats menés par Me. Mamadou Gaoussou Diarra du cabinet Juripartner. Il avait à ses côtés, d’autres, comme Me Boubeye.
Notre confrère Abdoul Karim Dramé, le directeur du Sphinx, était défendu par Me Diop et Me Konaré. Les exceptions ont pris plus de la moitié de la journée, avant que les débats au fond ne s’engagent. Finalement, c’est le 20 courant que nous aurons le verdict.
Alexis Kalambry
Source: lesechos
