A Dakar, quatre mois après son ouverture, le procès d’Hissène Habré passe un cap. Les auditions des 90 témoins se sont terminées, ce mardi 15 décembre. L’ancien président du Tchad est jugé devant une cour d’assises spéciale au Sénégal, les chambres africaines extraordinaires. Il est soupçonné de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et tortures durant ses années au pouvoir entre 1982 et 1990.
Discrets à l’ouverture du procès, les trois avocats commis d’office pour défendre Hissène Habré ont pris de l’assurance. Ils devraient plaider la non-culpabilité et l’acquittement de leur client. Me Mounir Balal, l’un des avocats, pointe l’absence d’éléments impliquant directement l’ancien président dans les crimes commis : « la quasi-totalité des témoins qui ont comparu à la barre soutiennent que du simple fait de son statut de chef de l’état, Hissène Habré doit être tenu responsable de tout ce qu’il s’est passé, de tous les abus, de toutes les exactions qui ont été commises à l’époque au Tchad ».
Source: RFI