Cuno Tarfusser, en sa qualité de juge-président, a tenu à s’excuser publiquement après la bourde de la CPI et qui a conduit à la divulgation des noms des témoins, nous révèle Jeune Afrique. Entre tentatives de minimisation de l’incident et renforcement des mesures de sécurité, il semblerait que l’heure soit au méa-cula du côté de La Haye.
Cuno Tarfusser manoeuvre pour faire baisser les tensions.
Cuno Tarfusser est conscient du fait que laCour Pénale Internationale (CPI) ne pouvait rester silencieuse plus longtemps après l’incident qui s’est produit le vendredi 5 février dernier. C’était dans le cadre des procès de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, et de Charles Blé Goudé. Sortir du mutisme dans lequel elle était enfermée était donc pour le juge-président la seule manière de faire baisser la pression. Ainsi, s’est-il évertué ce lundi 8 février à présenter ses excuses : « Avant tout, le tribunal doit présenter ses excuses. Je pense qu’il est juste de le faire. L’incident est « de la plus haute gravité. »
Il convient de rappeler à toutes fins utiles qu’au cours d’une audience qui était censée se tenir à huis-clos le vendredi 5 février, le substitut de la procureure de la CPI, Eric MacDonald a dévoilé par inadvertance les noms de quelques témoins qui devront se succéder bientôt à la barre. C’est un problème technique qui serait à l’origine de cette bourde. Selon les informations reçues, les micros de la salle abritant l’audience du jour étaient ouverts. Retransmise en même temps sur la chaine YouTube de la CPI, l’information s’est répandue sur les réseaux sociaux à une vitesse vertigineuse.
Notons que Gbagbo et Blé Goudé sont accusés de crimes contre l’humanité pour leur implication présumée dans la crise post-électorale ivoirienne survenue au lendemain du second tour de l’élection présidentielle de décembre 2010.
Source: Afrique sur 7