La cérémonie a eu lieu vendredi midi dans la ‘’Sala Regia’’ du Vatican.
D’ordinaire, le prix qui récompense ceux ayant œuvré pour l’unification européenne, est remis dans la ville française d’Aix-la-chapelle, mais pour le Pape François, le comité a fait une exception.
Et c’est avec un ton très constructif que le pape s’est adressé, en Italien, à un parterre de responsables politiques et diplomatiques qui avaient fait le déplacement jusqu’au Palais apostolique.
Etaient notamment présents, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, les présidents du Conseil européen Donald Tusk, du Parlement Martin Schulz mais aussi la chancelière Angela Merkel, le Premier ministre italien Matteo Renzi et le roi Felipe VI d’Espagne ont tous répondu à l’appel.
En orateur et homme de pouvoir expérimenté, le pape n’a pas manqué de clôturer la cérémonie par un discours très politique.
Le souverain pontife a exhorté ses convives à se remémorer le projet des pères fondateurs, une entreprise qui avait, selon lui mis fin à des décennies de guerres et de violence dans la région.
“Les projets des pères fondateurs, héros de la paix et prophètes de l’avenir, ne sont pas dépassés : ils inspirent, aujourd’hui plus que jamais, à construire des ponts et à abattre des murs”, a déclaré le pape François.
Loin d’être déconnecté de la réalité humaine du moment, il a profité de l’occasion pour s’exprimer sur la question migratoire.
Le pape a appelé l’Europe à ne pas rester divisée.
Son discours était écouté avec beaucoup d’attention par les dirigeants européens pour qui cette cérémonie représentait également un rendez-vous clé, loin des sommets de Bruxelles sur la crise des migrants.