« Ma position je dirais qu’elle est partagée. Mais avant toute chose je suis contre le coup de force parce que c’est la junte, sous la houlette de Assimi Goita qui vient de montrer qu’ils sont en position de force dû au fait qu’ils possèdent des armes. Par ailleurs, je dirais que le Gouvernement de la Transition ne bougeait pas, tout était en arrêt depuis un bon moment, alors il y a lieu de se poser la question de savoir si Bah N’Daw, Moctar Ouane et Assimi Goita avaient réellement la capacité de gérer cette Transition. Maintenant ce qu’il faut et vu que nous sommes déjà dans cette situation qu’on laisse la présidence de la Transition à Assimi et qu’on trouve un Premier ministre consensuel. Quand même qu’on fasse tout pour que cette transition prenne fin à la date indiquée. Que l’on retrouve rapidement une situation normale avec un président démocratiquement élu qu’il n’y ait plus jamais un coup d’État. La situation actuelle du pays nous amène à accepter Assimi à la tête du pouvoir. Puis, s’il faut qu’on recommence à désigner un autre chef, procéder à la prestation du serment ça va nous prendre du temps, donc que les maliens acceptent Assimi pour gérer la suite », souhaite Cheick Fanta Mady Keita, Président exécutif de la JCI Bamako Espoir.
Dramane Coulibaly, Professeur d’enseignement secondaire général : « J’ai personnellement dénoncé le choix de Bah N’Daw, dès les premiers jours de sa nomination, Bah N’Daw qui vient d’être démis de ses fonctions par la junte, était très différent de celui qui le monde entier, avait connu sous le général Moussa Traoré. L’accord de défense que la France avait imposée au Mali, il avait accepté de le signer, les intentions mauvaises, les ingérences de cette nation étant connues de tous les observateurs avertis de cette situation. Je savais que l’ex aide de camp du président Moussa Traoré n’avait pas les capacités de tenir avec les colonels agités et assoiffés par le pouvoir et de l’argent. Chose qui a fini par avoir raison sur la fonction de l’ancien ministre de la défense ».
Pour Baba Traoré, Entrepreneur, la reconduction de Moctar Ouane par Bah N’Daw fait partie des causes profondes du Coup d’Etat : « Le Mali était dans l’impasse depuis la reconduction du Premier ministre, Moctar Ouane par le Président de la Transition, Bah N’Daw. Ils ont formé un gouvernement sans les deux cerveaux du coup d’État du 18 août 2020 à savoir le colonel Modibo Koné et le Colonel Sadio Camara, qui géraient respectivement les portefeuilles de la Sécurité et de la Défense. Ce fait a suscité des mécontentements au sein des militaires putschistes et du coup ils ont arrêté le Président de la Transition et son Premier ministre avec quelques personnes ciblées comme les complotistes. Mais, il faut le dire, cette situation des militaires est en train de mettre l’avenir du Mali en danger. Ce qui a fait que plusieurs organisations nationales et internationales, des partis politiques ont condamné ce coup de force des militaires putschistes. Il est grand temps que le Mali se débarrasse des coups d’État et pour ce faire, il faut une sanction radicale contre les putschistes ».
Mariam Barry, ménagère : « Le Mali a tant souffert à cause des politiciens et des militaires véreux. On a vu avec le coup d’État de 2012, Amadou Haya Sanogo et ses acolytes se sont enrichis au grand dam du peuple malien. Aujourd’hui, ce dernier est un général à cause d’un coup d’État. Quelle ironie ! Et il devrait avoir honte avec ce titre non méritant. Ils sont nombreux aujourd’hui les militaires maliens qui n’ont autre chose dans leur tête que de faire le coup d’État pour venir voler l’argent public. Mieux, c’est le même scenario pour Assimi et ses acolytes. Selon certaines informations ces colonnes sont en train de piller nos ressources en faisant les achats de terrains et des constructions partout notamment à Kati. Néanmoins, les maliens doivent faire pression sur ces militaires pour qu’ils respectent le délai de la transition et organisent les élections fiables et transparences »
Moussa Sey Diallo, Secrétaire adjoint de la communication de l’URD : « D’office je ne suis pas pour en tant que démocrate. Mais en réaliste je pense que le montage, Président de la Transition, le Vice-président de la Transition et le Premier ministre à la tête de l’exécutif, ne pouvait que poser des problèmes. Surtout qu’une vision claire ne liait pas tout cela. Alors maintenant nous rentrons dans une autre configuration, qui, nous prions pour qu’elle tienne et nous amène à la fin de la transition en paix ».
Mme Bintou Konaté, fonctionnaire : « Je n’apprécie pas ce qui est arrivé au sommet de l’Etat. Mais je veux que cette transition soit la dernière dans l’existence du Mali. Des sanctions radicales doivent être prises contre tous les militaires impliqués dans le coup d’État. Les miliaires doivent sécuriser notre pays et non le contraire. Mais, ils sont plus le problème que les solutions ».
Propos recueillis par S.K. KONE
Source: Bamakonews