La communauté musulmane du Mali comme celle d’autres pays a célébré vendredi l’Aïd el-Fitr. Cette fête marque la fin du mois sacré de Ramadan. C’est dans la bonne tradition que les fidèles ont convergé le matin vers les mosquées et places publiques pour la prière. Ici à Bamako comme d’habitude, de nombreux fidèles se sont rendus à la Grande mosquée à Bagadadji.

Au premier rang, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita. Celui-ci a été accueilli à son arrivée sur place par le Premier ministre Modibo Keita, en présence des présidents des institutions de la République, d’autres membres du gouvernement, ainsi que des personnalités diplomatiques et de dignitaires religieux musulmans.
Avec la menace terroriste qui plane sur notre sous-région et au-delà, un imposant dispositif de sécurité avait été érigé devant l’entrée de la mosquée et dans les rues adjacentes au haut lieu de culte. Pour y accéder, les fidèles devaient se soumettre à un contrôle minutieux.
C’est de blanc vêtus que le président de la République et le chef du gouvernement ont pénétré dans la mosquée pour accomplir les deux rakas de la prière dirigée par l’imam Koké Kallé.
Dans son sermon, celui-ci a attiré l’attention des fidèles sur la perte des valeurs de tolérance, de droiture, de patience et de soumission qui constituent les règles de base pour être considéré comme musulman. Le grand uléma Koké Kallé n’a pas manqué de faire des bénédictions pour une plus grande quiétude dans notre pays.
Interrogé par la presse à la fin de la prière, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a réitéré son appel à la paix, à la réconciliation et à l’unité nationale. Le chef de l’Etat a rappelé que la pratique islamique est encrée dans notre pays depuis le 11ème siècle. Mais cette pratique est faite de tolérance et de respect de l’autre, a-t-il ajouté, faisant sans doute référence aux extrémistes qui prétendent agir aujourd’hui au nom de l’islam en semant morts et désolations un peu partout. Il a saisi l’opportunité pour demander à nos compatriotes de renouer avec les vertus prônées par l’islam.
Evoquant la situation actuelle du pays, le chef de l’Etat a indiqué que « nous devons cesser l’autoflagellation et profiter de l’estime dont notre pays bénéficie dans le monde pour le faire avancer ». « Et il avancera Incha Allah ! », a-t-il conclu.

L. ALMOULOUD

source : L’Essor