Après les évènements de fin mai qui ont conduit à la démission du Président de la transition, Bah N’Daw et de son Premier ministre, Moctar Ouane, le Vice-président Assimi Goïta, a été déclaré Président de la transition par la Cour Constitutionnelle le 28 mai dernier, dans un arrêt relatif à la vacance du pouvoir.
Cet arrêt des 9 sages de la Cour Constitutionnelle a décidé que le Vice-président exerce les fonctions, attributs et prérogatives de Président de la transition pour mener à terme le processus de la transition. Cette annonce de la Cour Constitutionnelle a fait couler beaucoup d’encre et de salive tant au niveau national qu’international. Mais force est de le reconnaître, il a été le facteur déterminant pour aider les Chefs d’état de la CEDEAO, au cours de leur sommet d’Accra à prendre des décisions légitimes, conformément à la règle de droit et la volonté de la majorité des Maliens.
C’est donc pour compléter les dispositions de cet arrêt et pour plus de cohérence afin d’éviter toute équivoque, il a été décidé que le désormais homme fort du Mali prêtera serment ce lundi devant la Cour suprême, conformément aux dispositions de la Constitution et de la Charte de la transition, avant d’être renvoyé à ses fonctions de Président de la transition, Chef de l’Etat.
Après cette cérémonie de prestation de serment, le premier acte fort que le désormais capitaine du bateau de la transition malienne va poser, concernera la nomination d’un Premier ministre civil, telle recommandée par le sommet de la CEDEAO.
A signaler que si tout se passe bien, c’est le Dr Choguel Kokala Maïga, non moins président du comité stratégique du M5-RFP qui sera officiellement nommé au poste de Premier ministre par le Colonel Assimi Goïta. Vu qu’il avait plaidé, sinon annoncé lors de sa rencontre avec la classe politique la semaine dernière que ce poste revienne de droit au M5-RFP. Ce même mouvement de contestation, acteur politique de premier plan de la chute du régime d’IBK dont les évènements du 18 août 2020, ont été le parachèvement. Même si au moment où nous mettions sous presse, aucune information officielle n’était disponible sur le déroulé de cet événement, mais ce qui reste évident relève du fait que cette cérémonie de prestation de serment, qui reste solennelle, se tiendra dans la plus grande sobriété en présence du médiateur de la CEDEAO, l’ancien président du Nigéria, Goodluck Jonathan et des officiels maliens au CICB. Aucune information sur la présence d’autres chefs d’Etat n’était encore confirmée. Elle marque l’amorce de la nouvelle et ultime phase de la transition.
Maïmouna Sidibé
Source: Le Sursaut