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Edito : 200 éditions sans sursauter

Cette édition de ce lundi 7 juin consacre le 200ème numéro de votre hebdomadaire préféré. Ce parcours en moins de cinq ans, ne nous fait aucunement sursauter. La raison est simple, conformément au nom qu’on a bien voulue donner à ce journal, nous nous sommes donnés comme mission de participer au Sursaut national. Sans lequel, comme dit notre slogan : « il serait difficile de sortir le pays du fond de l’abîme ».

Ironie du sort ou hasard du calendrier ? Nous célébrons ce 200ème numéro au moment même, ou celui qui nous a encouragé et soutenu (sommairement) à créer ce journal est propulsé au-devant de la scène politique afin d’occuper le fauteuil de Premier ministre. Bonne chance à lui. C’est sur la base de la confiance sur notre capacité à tenir, malgré les contingences, les difficultés et la situation poreuse du secteur de la presse, qu’il nous a engagés à relever un seul défi : maintenir le cap, ne jamais baisser les bras et jeter le bébé avec l’eau du bain. Ce challenge, sans vanité aucune, nous l’avons relevé.

Ce, après une présence relativement respectueuse, environ cinq ans, sur le marché, sanctionnée par une régularité irréprochable dans la sphère médiatique malienne, avec le strict respect du contrat moral qui nous lie à vous nos lecteurs, annonceurs et autres abonnés.

Par le fait que nous avons souvent rapporté certaines informations sensibles et même, peut-être, que nous sommes souvent sortis du cadre normatif de notre profession, nous nous réjouissons du fait qu’après 200 numéros, votre hebdo ne soit jamais démenti par un quelconque droit de réponse, ou interpellé devant une quelconque juridiction de la place. Cela constitue pour nous un motif de satisfaction.

Cela ne veut aucunement dire que nous sommes exempts de reproches. C’est pourquoi dans cette 200ème livraison, nous avons décidé de nous soumettre sous le feu des critiques de certains de nos partenaires, lecteurs, patrons de presse et confrères. Des avis objectifs et sans complaisance sur leur regard par rapport à notre canard. L’ensemble de ces avis constitueront pour nous de véritable boussole afin de nous orienter sur la bonne voie. Celle qui nous permettra de réfléchir à comment vous satisfaire qualitativement et de nous tracer les sillons d’un avenir prometteur, dans un monde où le journal en papier vit sa traversée du désert. Au Mali, il est à l’article de la mort, avec tous les autres mediums habituels de communication.

Ces avis recueillis, nous ont aussi réconfortés dans notre choix à ne pas vouloir nous inscrire sur la voie du journalisme spéculatif, mais à se limiter aux informations factuelles. De ce fait, avec cette option, certes nous souffrons de notre situation économique, mais ragaillardi de savoir que nous sommes suivis, lus et crus par une certaine frange de la population. En attestent les réactions que nous recevons à la suite de certaines de nos publications.

Comme on le dit : «Il faut faire vite ce qui ne presse pas pour pouvoir faire lentement ce qui presse ». Donc nous continuerons à notre rythme, avec notre savoir-faire pour célébrer encore d’autres évènements du ‘’ le Sursaut’’ jusqu’à la réalisation du sursaut national, salvateur pour notre pays. Vivement le 300ème numéro.

Moustapha DIAWARA

 

Source: Le Sursaut

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