Les observateurs de l’UE ont appelé, le mardi 7 août dernier, le gouvernement malien à observer davantage de transparence et à garantir l’accès aux bureaux de vote au second tour de la présidentielle dimanche prochain, et l’opposition a organisé un meeting à Bamako pour dénoncer la « fraude » au premier tour. « A l’approche du second tour, il serait souhaitable que les autorités prennent toutes les mesures nécessaires de manière à garantir le droit de vote à tous les électeurs », a souligné dans un communiqué la chef de la mission de l’UE, Cécile Kyenge.
Présidentielle :
871 bureaux de vote n’ont pas ouvert…
Le gouvernement a publié, le lundi dernier, une liste de 871 bureaux de vote où le scrutin du premier tour de la présidentielle n’a pas pu se dérouler le 29 juillet 2018 en raison de violence, répondant à l’une des demandes de l’opposition et de l’Union européenne.
Quelques 245.888 électeurs, principalement dans les régions de Mopti, de Tombouctou et de Ségou « n’ont pas pu voter pour diverses raisons », selon la liste mise en ligne sur le site du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Le gouvernement s’était jusqu’ici contenté d’indiquer un nombre global de 715 bureaux restés fermés, sans plus de détails. La liste publiée, à moins d’une semaine du second tour du 12 août, recense 688 centres de vote (soit 871 bureaux) en indiquant leur numéro de code, région, cercle, commune, village ou quartier et localisation précise, ainsi que le nombre d’électeurs inscrits. La publication d’une telle liste faisait également partie des revendications de l’opposition, mais elle n’est pas la seule. L’opposition exige » un « recomptage contradictoire des voix et la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote ».
Gabon :
Ami Kane sur la sellette
Une trentaine de maliens vivants au Gabon en charge de la distribution des cartes d’électeurs, exigent le départ de leur ambassadeur en la personne de Ami Kane. Ils réclament le paiement de plus d’un mois de travail de distribution de cartes. L’annonce a été faite, le jeudi dernier, lors d’un sit-in après plusieurs jours de manifestation devant la représentation diplomatique malienne à Libreville.
Gao :
Un commandant d’Al-Mourabitoune et une dizaine de ses collaborateurs tués
L’information a été révélée par l’agence Menastream, spécialisée dans les questions d’extrémisme. En effet, dans la nuit du jeudi 2 août dernier, les forces françaises de l’opération Barkhane ont mené une opération militaire dans la région d’Ersane, près de Tabankort, dans la région de Gao. L’opération a entraîné la mort de Himama Ould Lekhweir (alt. Hamama Ould al-Khuwayyir) et de treize de ses associés, tous des Arabes de Tilemsi, tous des Arabes de Tilemsi, dont sept membres de la tribu Lemhar de Ould Lekhweir et six autres membres de la tribu Ladim. Ould Lekhweir est un ancien membre du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et en particulier la katiba (brigade) “Oussama Ben Laden”. Dont sept membres de la tribu Lemhar de Ould Lekhweir et six autres membres de la tribu Ladim. Ould Lekhweir est un ancien membre du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et en particulier la katiba (brigade) “Oussama Ben Laden”.
Mopti :
3 agents électoraux assassinés
Le second tour de la présidentielle est prévue le 12 août prochain. Mais d’ores et déjà, les craintes sont nombreuses par rapport à la bonne tenue de cette élection sur l’ensemble du territoire. Lors du 1er tour de la présidentielle, le 29 juillet dernier, un dernier rapport officiel indique que le vote n’a pas pu avoir lieu dans 871 bureaux répartis sur 688 centre, notamment dans le Nord et le Centre du pays. Parmi les raisons qui expliquent cette situation figure en bonne place l’insécurité. Ainsi, dans le cercle de Bandiagara, des éléments soupçonnés d’être proches de la Katiba Macina (Ançardine) ont incendié la direction de l’école de Kargué où se trouvaient les matériels électoraux. Ils ont enlevé trois enseignants qui étaient agents électoraux. Leurs corps sans vie finiront par être découverts récemment. Tous ont été égorgés.
Boni :
Le secrétaire général de la sous-préfecture assassiné
Les faits se sont produits, mercredi 8 août dernier, aux environs de 21 heures, dans la région de Mopti. Le secrétaire général de la sous-préfecture de Boni, Boura Sadou Tamboura, a été assassiné devant sa porte par des individus armés en moto. Ces derniers ont ouvert le feu sur lui avant de disparaitre dans la nature laissant le corps sans vie gisant par terre.
Il faut signaler qu’à Boni, ce genre d’actes est très fréquent et vise particulièrement des personnalités. Cela, sans compter les militaires et les casques bleus de la MINUSMA. La plupart du temps les auteurs de ces actes ne sont autres que des éléments de la Katiba d’Ançar Dine du Macina du prédicateur radical, Amadou Kouffa. On se souvient qu’au mois de janvier 2017, le maire de Boni, Amadou Dicko a été visé par des tirs à balles réelles alors qu’il sortait d’une mosquée, en début de soirée. Il finira par succomber à ses blessures quelques minutes plus tard. Très souvent les personnalités visées sont soupçonnées de collaborer avec l’armée malienne en donnant les positions des individus armés.
Mondoro :
Attaques d’hommes armées
Le 2 et le 3 août derniers, la commune de Mondoro a été victime d’attaques de la part d’hommes armées. Le bilan est de deux morts et de deux disparues.
Douentza :
Période de soudure
991 ménages ont bénéficié ce matin (06/08/2018) d’une aide alimentaire pour la période de soudure. Ce don composé de mil, d’huile, de semoule et de nièbé, appuiera les ménages démunis. Ce geste est l’œuvre de l’ONG World Vision sur financement du PAM.
Bourem :
La pluie provoque des dégâts importants
Le bilan s’alourdit après la forte pluie de lundi dernier Un homme d’une quarantaine d’année a été retrouvé foudroyé (mort), une femme blessée et une dizaine de maison effondrée. Le service local du Développement Social est à pied d’œuvre pour aider les victimes. 55mm de pluie avaient été recueilli la veille dans la localité.
Koulikoro :
Des cas de cécités détectées
106 cas de cécités ont été diagnostiqués dont 104 cas de cataractes et 2 cas de glaucome au centre de santé de référence de Koulikoro. C’est ce qu’indique le rapport du 1er semestre 2018 de l’unité ophtalmologique. Selon ce rapport 60 cas dépistés ont été opérés et pris en charge dans le cadre du projet Sights Sauvers.
L’Aube