Les Associations pour le Mali (APM) ont organisé, samedi dernier, une Assemblée générale extraordinaire des coordinateurs des APM à son siège à Kalaban-Coura, route de Sabalibougou. L’objectif de cette rencontre, selon ses initiateurs, était de promouvoir le rassemblement de l’ensemble des APM traversées en cette période préélectorale par un vent de la division, entre pro et anti IBK.
Samedi dernier, les partisans fidèles à Me BATHILY ont donc fait une démonstration de force à Kalaban-coura où le siège de l’organisation abritait les travaux de l’Assemblée générale des APM.
De ces travaux, il ressort que les APM, dans leur majorité, ont décidé de ne plus soutenir le président IBK pour un second mandat. Au terme des travaux, une commission été mise en place pour définir les orientations futures de l’Association dont les conclusions seront communiquées aux militants et sympathisants dans un meilleur délai. Aussi, la candidature du patron des APM, l’ancien ministre Mohamed Ali BATHILY, a été vivement sollicitée par la présidente de femmes, Mme Soumaré Massaran DEMBELE ; le président du Mouvement des jeunes, Sidy BAGAYOKO ; ainsi que des ressortissants de la diaspora qui ont invité clairement Me Mohamed Ali BATHILY à demander le suffrage des Maliens en juillet prochain.
Sans rejeter l’appel de ses partisans, Me BATHILY a voulu se donner le temps de réfléchir.
« Vous savez, une candidature à la présidence n’est pas quelque chose qu’on improvise. Il faut avoir du respect pour le pays, du respect pour les autres. Une candidature, c’est à la fois une décision personnelle et collective. Qu’on me demande d’être candidat, ne signifie pas que je le suis déjà. Ça ne signifie pas non plus que je ne le suis pas. Vous savez, on a pris l’habitude dans notre pays, de croire que si un président est en place, automatiquement, les autres doivent avoir peur de revendiquer leur droit à être candidat. Si on doit travailler avec lui, on ne doit pas avoir peur de le dire, non ! Il est candidat en tant que simple citoyen qui n’a ni plus de droit ni moins de droit que moi aussi en tant que simple citoyen. Donc, si je dois me présenter, je me préparerai, et si dois l’annoncer, je vais l’annoncer. Mais pour l’instant, nous sommes là dans le cadre de notre association pour déterminer qu’elle est la voie que nous allons suivre », a déclaré le président contesté des APM.
A l’ouverture des travaux, il a indiqué que cette année l’assemblée générale était prévue, il y a plus de 2 mois, pour évaluer le parcours, permettre aux militants de s’exprimer sur ce parcours.
Il a rappelé qu’en 2013, les Associations pour le Mali (APM) ont été créées. Et cette association a souverainement décidé d’apporter son soutien à Ibrahim Boubacar KEÏTA, lors des élections de l’époque.
« Notre association, c’est pour le Mali. Ce n’est pas une association pour Ibrahim Boubacar KEÏTA. Ibrahim Boubacar KEÏTA demande ou va demander, le renouvellement de la confiance du peuple malien. Nous aussi, nous allons demander à nos militants le renouvellement du soutien ou pas à Ibrahim Boubacar KEÏTA », a-t-il expliqué.
Pour ce faire, a-t-il expliqué, le bureau a appelé tous les coordinateurs à prendre l’avis de la majorité.
« Pour nous, ça se tient dans ce cadre-là et dans cet esprit », a-t-il conclu.
Répondant à ses détracteurs, il a fait savoir que les auteurs de cette déclaration n’ont ni qualité ni autorisation à parler ou d’engager les APM.
« Hier, on m’a même saisi par voie d’huissier pour me dire que je suis suspendu. Ces personnes-là, moi je les ai convié à venir à cette réunion, pour qu’ils viennent s’exprimer ici au lieu d’aller faire des assemblées, rien que devant des caméras. C’est des militants, en venant ici, leur parole aurait pu être écoutée, discutée ou approuver. Mais non, vous les voyez ailleurs que devant les caméras ? On les a connus ici, ces des militants, pourquoi ils ne viennent pas à cette assemblée générale ? », s’est-il interrogé.
Par Abdoulaye OUATTARA
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