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Présidentielle de juillet : La CENI n’y croit plus

Mamadou-Diamoutani

Mamadou Diamoutani, président CENI

Sur la possibilité de tenir des élections propres en juillet, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est devenue hésitante, et presque aphone. Hier son président, Mamadou Diamoutani, nous a renvoyé au ministre de l’Administration territoriale et au Directeur de la DGE.

Ce n’est pas secret, le président de la CENI est réservé sur la possibilité de tenir les élections au mois de juillet. Mais il ne doit pas être le seul, même si d’autres acteurs dans l’organisation des élections veulent être plus rassurants. Le ministre, lui, doit jouer au brave sans doute. L’élection présidentielle est bien possible au mois de juillet pour lui, malgré le niveau des préparatifs jugé en deçà des attentes. Le Directeur de la Délégation générale aux élections, le Général Chiaka Sangaré veut s’entourer de précautions avant de se prononcer sur la question qui devient, au fur et à mesure que le temps passe, un sujet aussi crucial qu’embarrassant. Le Directeur général de la DGE doit rencontrer aujourd’hui le chef de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) avant de recevoir vendredi le président de la CENI Mamadou Diamoutani. Ce n’est qu’après qu’il parlera à la presse. Tout cela ne semble pas augurer de quelque chose de rassurant pour la tenue d’une élection transparente et crédible.

Les préoccupations antérieurement évoquées par la CENI demeurent toujours, comme l’élaboration d’un chronogramme, le retour de l’administration dans les villes du nord libérées et leur sécurisation afin de permettre aux commissions administratives de travailler dans des conditions adéquates. Ces commissions qui devraient s’atteler à la révision des listes ne sont pas encore visibles. Elles doivent également toucher les déplacés internes là où ils sont pour déterminer et fixer leur lieu de vote. C’est avec les éléments fournis par ces commissions que la DGE bouclera le travail du fichier électoral. Quand les cartes d’électeur biométriques avec photo incrustée et numéro d’identification nationale (NINA) seront disponibles, leur distribution sur le territoire national prendra le temps qu’il faudra. Avec toutes ces équations non résolues, peut-on en vouloir au président de la CENI Diamoutani d’être discrètement sceptique ? Le Général Chiaka Sangaré de la DGE pourra certainement apporter la réponse à cette question après sa rencontre avec Pierre Buyoya.

B. Daou

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