Principal challenger de tous les autres favoris à la course à Koulouba 2013, Soumaïla a une biographie particulière. Réputé intelligent, bourreau du travail et surtout doté d’une expérience avérée suite des missions nationales et sous régionales bien accomplies, le finaliste de la joute présidentielle de 2002 conserve toutes les chances d’être élu président du Mali en 2013. A la connaissance d’un présidentiable

Tombé à la présidentielle de 2002 sans démériter face à Amadou Toumani Touré, Soumaïla Cissé a été fair-play pour le pays. En effet, il n’a cessé de poser des jalons pour le futur. Dix ans marqués par sa présidence à la Commission de l’Uémoa au nom d’un Mali cité en bon exemple démocratique, Soumi aura certainement gagné en expériences et surtout enrichi par la même veine son carnet d’adresses.

Mieux, il est resté en contact avec le pays dont les plus hautes autorités ne cessaient de solliciter ses intellectuels de la diaspora pour son développement. Absent physiquement du terrain politique, son ombre continue d’agir. Modeste, discret mais très efficace, Soumi ne s’est jamais fait attendre durant son mandat à la tête de la Commission de l’Uémoa chaque fois que son pays a eu besoin de lui.
Respectueux des textes de son organisation (Uémoa), le président d’honneur de l’URD a fait diriger sa formation politique avec son image d’homme politique charismatique. Malgré son absence physique sur le terrain politique, l’URD, sous la houlette de l’ancien Premier ministre Younoussi Touré, gravissait des échelons.

Un mois après la création l’URD, 17 députés rejoignent le nouveau groupe parlementaire de l’URD : quinze viennent de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), un vient du RPM d’IBK et un autre de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD) de Moussa Balla Coulibaly.

Sens de la gestion et intelligence politique
Gestionnaire, Soumaïla Cissé connaît son pays et sait bien que lorsque le général Amadou Toumani Touré se présentera une seconde fois devant les électeurs en 2007, après un 1er mandat de 5 ans, personne ne pourra le battre. Sagement, il ne prendra pas le risque d’affronter ATT et ne se présentera pas à cette présidentielle.

Son heure sera pour plus tard, en 2013 (après le report de la présidentielle de 2012 suite à un coup de force militaire contre le régime d’ATT). Une stratégie payante. Il consacre ses efforts à mieux structurer son parti. Pendant la législature 2002-2007, Soumaïla Cissé place son parti dans la mouvance présidentielle. Quand arrivent les échéances de 2007, la présidentielle en avril et les législatives en juillet, la configuration politique a changé par rapport à 2002.

Le coup de force de mars 2012 n’a pas épargné l’URD avec une arrestation brutale de son président Soumaïla Cissé par des hommes armés. Mais avec le retour à l’ordre constitutionnel l’URD commence à retrouver sa stabilité. Mieux elle occupe aujourd’hui la présidence par intérim de l’Assemblée nationale et conserve des portes-feuilles dans le gouvernement de transition.

Le parti est en marche et ne finit pas de séduire les leaders politiques dont beaucoup ont (à ce jour) signé des plates-formes politiques avec lui. Parmi ces soutiens politiques on peut citer entre autres l’Umam de Jeamille Bittar, le PDES d’Ousmane Bah, le PIDS de Daba Diawara, le Parti socialiste du Mali (PSM/Yelen Koura) d’Amadou Koïta… D’autres sont attendus, dit-on.

Selon un sympathisant, Soumi n’aura plus besoin d’un score égal à celui qu’il a fait en 2002 pour espérer être qualifié au second tour. Mieux que cela, il peut passer dès le 1er tour. Mais on n’en est pas encore là. Sa campagne qu’il a lancée à Mopti (5e région administrative du pays) et celles menées par ses signataires (ci-haut citées) devront lui permettre de savoir si un seul tour suffira pour l’emporter à seul round.

Son projet de société exposé hier à Mopti pourrait plaider en sa faveur.
Drissa Tiéné