La campagne électorale tend vers sa fin à travers tout le pays. Mais à l’approche de la date du 29 juillet, jour fatidique du premier tour de la présidentielle, les cartes commencent à se dessiner non seulement en révélant les favoris de la présidentielle mais aussi les candidats qui pourraient créer la surprise. Dans le lot des 24 prétendants à la colline du pouvoir, on note des rêveurs, des outsiders et les… sérieux
Ils sont nombreux à savoir pertinemment n’avoir aucune chance de devenir président de la République du Mali mais ont quand même pris leur courage à deux mains pour se lancer dans la course pour le 29 juillet prochain. Ils ont tenu à peine un seul meeting de campagne. Adama Kané, Mme Kanté Djénéba N’Diaye, Modibo Kadioké, Yéah Samaké, Me MountagaTall, Hamadoun Touré et d’autres sont sur la liste des candidats à la prochaine présidentielle juste pour satisfaire la philosophie de Pierre de Coubertin : « l’essentiel est de participer ». Ils n’ont aucun électorat crédible et peine à mettre en place la logistique pour la campagne électorale. Ils chercheront simplement à négocier un strapontin de portefeuille ministériel…
D’autres prétendants comme Housseini Amion Guindo, Modibo Sidibé, Cheick Modibo Diarra et Aliou Diallo peuvent rêver d’avoir un bon score et pourquoi pas de se hisser dans des positions de faiseurs de roi.
Modibo Sidibé
La présidentielle de 2018 n’ayant pas fini de révéler son lot d’exceptions, il n’est pas exclu que ceux qu’on attend le moins arrivent à gagner le ticket pour le second tour ou réussissent tout au moins à se positionner dans le carré d’as. Dans ce lot d’outsiders, Modibo Sidibé reste le plus placé au regard de son score à la Présidentielle de 2013. Arrivé 4e il y a cinq ans, le Président des Forces alternatives pour le renouveau (FARE AnkaWuki) a un joli coup à jouer dans les joutes du 29 juillet prochain. L’ex Premier ministre d’Amadou Toumani Touré, reste une force politique à suivre de près, vue sa constance dans ses idéaux et son charisme d’homme d’Etat, qui lui sied la peau.
Ayant occupé presque tous les postes stratégiques au sommet de l’Etat, il fera face le 29 juillet prochain à son destin de président. Un destin qu’il suit depuis 2012. Il se donne les moyens de faire adhérer les populations à son projet de société via les ‘’grins’’.
Housseini Amion Guindo déterminé à aller jusqu’ au bout
Housseini Amion Guindo est un candidat à prendre au sérieux dans la Présidentielle de 2018. L’ancien ministre des sports et de l’éducation est presque imperturbable à Mopti et à Sikasso. Il est d’ailleurs, dans l’effervescence de la présidentielle de 2018, un des candidats redoutables à craindre. C’est un leader atypique qui est au contact des populations à la base, dont il aime se réclamer en tant que fils de pauvre.
Malgré l’entrée de nouveaux poids lourds dans cette présidentielle, Housseini Amion Guindo reste imperturbable, et est prêt à se battre pour remporter cette présidentielle, dans le cas échéant il est prêt à perdre la guerre mais gagner juste la bataille des grands électeurs. Le président du parti la convergence pour le développement du Mali (CODEM), reste serein et attends créer la surprise.
Cheick Modibo Diarra veut prendre sa revanche
De la planète Mars, la distance est presque négligeable pour l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra. Il a aussi un poids électoral sur lequel il surfe pour concrétiser sa vision. Avec le soutien de Moussa Mara du parti Yelema, il reste déterminé à s’afficher sur la ligne d’arrivée. Cheick Modibo Diarra et Moussa Mara sont résolument engagés à faire adhérer les jeunes et les femmes autour de leur projet de société. Pour y arriver, l’ex Premier ministre plein pouvoir de la transition, fait un travail de fourmi dans de nombreuses localités du Mali pour concrétiser son rêve.
Aliou Diallo avance sur le « Chemin de Koulouba »
Le magnan du secteur minier entend aussi créer la surprise au soir du 29 juillet prochain. Il fait une bonne impression dans la campagne électorale avec une présence remarquable sur le terrain. Aliou Diallo a ses jalons posés dans les régions de Ségou et de Kayes et pourra tirer profit de son statut de fils du terroir. Et même en dehors de son fief, il compte sur ses nombreuses cellules de mobilisations installées sur toute l’étendue du territoire pour aller au bout de son ambition. Ayant le sang des affaires qui coule dans ses veines, il progresse sûrement et rassuré sur le chemin du palais de Koulouba.
