La vice-présidente de l’UM-RDA Faso Jigi, Mme Diarra Raky Talla, ministre de la Fonction publique s’est exprimée le 21 avril dernier sur les présidentielles de 2018. Dans un discours à vau-l’eau, le ministre s’est montré préoccupé uniquement pour la victoire du président de la République lors du prochain scrutin prévu pour le 29 juillet. Cela signifie l’indifférence de certains membres de ce gouvernement fantôme pour l’organisation des élections.
Le préalable aux élections présidentielles de 2018 doit être la coopération de tous les membres du gouvernement autour de la sécurisation du pays afin de la tenue d’élections transparentes, crédibles, paisibles et à la date prévue. Tous les efforts doivent être consentis dans ce sens. Mais à travers les propos de certains ministres véreux comme Raky Talla, on se rend compte que cette organisation n’est pas leur affaire. Leur préoccupation majeure constitue la victoire de M. Ibrahim Boubacar Keita qu’ils supposent candidat à sa propre succession.
Cette façon de penser n’est qu’une preuve de désengagement pour la cause de la Nation. Cela signifie tout simplement que le gouvernement Soumeylou n’a d’autre objectif que de mettre en place des dispositifs permettant la victoire de l’actuel président dès le premier tour. Cette lutte n’est pas une lutte pour le parti présidentiel ni une lutte pour l’amour d’IBK ni pour le Mali, c’est une lutte d’intérêt.
Raky Talla n’a pas fait preuve dans cet entretien de professionnalisme. Elle n’a pas agi en responsable d’État. La situation qui prévaut au Mali aujourd’hui doit appeler tous les patriotes, citoyens et au-delà de tout, toutes les autorités, à une coopération sans faille pour la sécurisation rapide du pays, la mise en place de tous les préalables nécessaires à la tenue des élections à la date prévue, à la tenue d’élections paisibles. Mais ces propos du ministre de la Fonction publique qui affirme : «Notre ambition, c’est de faire réélire IBK dès le 1er tour pour éviter tous les débats. Et nous nous battrons pour cela. Nous estimons que cela est réalisable puisque la majorité présidentielle est très engagée dans ce sens. Nous estimons qu’il n’y a rien en face. C’est pour vous dire que le nombre de candidatures ne nous fait pas peur. On sait qui est qui dans ce pays. Aujourd’hui, ce sont des annonces de candidatures. Mais le dernier mot revient à la Cour Constitutionnelle pour connaitre les vrais candidats». Ces propos ne devraient pas venir d’un ministre en fonction.
Cela signifie que les autorités maliennes sont à leur propre service aujourd’hui et non pas à celui du peuple qui meurt d’inquiétude quant à la tenue des élections présidentielles du 29 juillet 2018.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays