« Après le temps de la critique, nous ouvrons aujourd’hui le temps du projet pour la reconstruction de notre pays », a attaqué l’ancien président de la Commission de l’Union africaine, qui présentait son projet électoral, mercredi 4 mai, depuis la chambre de commerce de Libreville, où il avait donné rendez-vous aux journalistes.
Objectif : occuper le terrain et convaincre les électeurs à moins de quatre mois de l’élection présidentielle prévue le 28 août prochain, selon les informations de Jeune Afrique.
Révision constitutionnelle et limitation des mandats
Face à ses soutiens, le candidat a rappelé son engagement à ne briguer qu’un seul mandat, comme il l’avait déjà indiqué dans un entretien à Jeune Afrique. « Dès que je serai au pouvoir, les gens vont tout faire pour que je fasse un deuxième mandat. Je ne le ferai pas. C’est un engagement formel », expliquait-il ainsi en mars.
L’ancien président de la Commission de l’UA a aussi promis de limiter à deux le nombre de mandat du président de la République, mais aussi de passer au quinquennat.
Aucun chiffre avancé
S’il a mis l’accent sur la santé et l’éducation, des thèmes qu’il souhaite « prioritaires », Jean Ping a insisté sur les infrastructures, promettant « de l’eau et de l’électricité pour tous » et une politique de grands travaux pour « booster la croissance et l’emploi ».
Des projets aussi coûteux, que Jean Ping s’est bien gardé de chiffrer. L’ancien candidat a évoqué plusieurs pistes de financements, assurant soutenir ses promesses à grands coups de partenariats publics-privés, mais aussi à l’aide de financements internationaux. Sans oublier le pétrole, dont les cours se sont pourtant effondrés ces derniers mois.
Le candidat en a aussi profité pour évoquer la vente des propriétés françaises de la famille Bongo Ondimba, faisant référence à l’affaire dite des « biens mal acquis« . Une opération qui permettrait selon lui de récupérer dans les caisses de l’État « plusieurs milliards de francs CFA », a assuré Jean Ping, prenant tout de même quelques libertés avec l’avancée et les conclusions de l’enquête française.
Source: Jeune Afrique