L’élection présidentielle de 2022 se prépare dès maintenant. Certains potentiels candidats ont déjà commencé à gagner du terrain. Si certains de ces possibles candidats sont connus être des hommes politiques d’envergure, d’autres sont méconnus du terrain politique, mais reconnus comme des cadres intègres. L’ancien ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, garde des Sceaux, Me Malick Coulibaly est dans ce lot.
Qui est donc Malick Coulibaly ?
Docteur en Droit privé et sciences criminelles, Me Malick Coulibaly est un Avocat stagiaire et ancien ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux. Il a un brillant parcours scolaire et universitaire. Après ses études secondaires à Bamako, Me Coulibaly a fréquenté l’École Nationale d’Administration du Mali de 1993 à 1998 d’où il est sorti avec une maîtrise des sciences juridiques. En 1999, il s’envole pour la France où il a obtenu une Maîtrise de droit privé général de la Faculté de droit de Paris X Nanterre. Celui-là qui a démissionné de la magistrature malienne a eu son Diplôme d’Études Approfondies en Droit privé fondamental de la Faculté de droit de Montpellier, Mémoire : «la présomption d’innocence en 1999-2000. En 2O03, Me Malick Coulibaly a décroché son doctorat en droit privé et sciences criminelles sur le thème : « Le principe de proportionnalité en droit répressif français », thèse soutenue le 12 décembre 2003 à la Faculté de droit de Montpellier, en France. Après ces brillantes études en France, il rentre au bercail et entre, de 2005 à 2007, à l’Institut National de Formation Judiciaire (du Mali), formation d’auditeur de justice (une année de formation théorique et une année de stage pratique dans les juridictions de droit commun et d’exception, maisons d’arrêt et de correction) ; et en 2010, le probable candidat de la CAM participe à la session annuelle de l’Institut International des Droits de l’Homme de Strasbourg (IIDH) et du Centre International d’Enseignement des Droits de l’Homme dans les Universités (CIEDHU).
Dans la vie professionnelle aussi, Me Malick Coulibaly a occupé plusieurs hautes fonctions au Mali et à l’international. Il a été notamment magistrat avant de rendre le tablier pour motif de refus de corruption ; deux fois ministre de la Justice et des Droits de l’homme ; président de la Commission nationale des Droits de l’Homme ; Consultant International Expert Justice pour le compte du PNUD Mauritanie ; Consultant International Expert Justice pour le compte du PNUD Burkina Faso ;Consultant International Expert Justice pour le compte du PNUD Guinée ; Consultant International Gouvernance et État de Droit en appui au PNUD (Burundi) ; Conseiller Gouvernance Ambassade du Canada au Mali ;…
Me Malick Coulibaly a fait plusieurs publications parmi lesquelles : Étude sur « l’état d’harmonisation de la législation nationale avec les instruments juridiques régionaux et internationaux ratifiés par le Mali », validée le 25 septembre 2010 sous l’égide du Ministère de la Justice ; ″La Procédure pénale au Mali’’, manuel publié en août 2009 par les Éditions Jamana
Quant aux titres honorifiques, il en a eu beaucoup. En 2018, il a été Lauréat Intigrity Idol 2018 de « Accountability Lab Mali ». Il a aussi été Chevalier de l’Ordre National du Mali juillet 2013 et Officier de l’Ordre national du Mali décembre 2019
Les chances de Me Malick Coulibaly pour la présidentielle à venir
Même s’il est méconnu sur la scène politique, Me Malick Coulibaly n’est pas un candidat à négliger. Il doit être pris au sérieux et fait même partie des favoris. Pourquoi ? La réponse est claire et simple : son parcours exceptionnel, la confiance des millions de Maliens en lui grâce à son intégrité, sa détermination dans la lutte contre la corruption. Pour beaucoup d’observateurs, la cause des crises du Mali est la corruption, le clientélisme, le népotisme. Or, Me Malick Coulibaly, celui-là qui a démissionné de son stratégique poste de magistrat à une trentaine d’années, est considéré comme un artisan infatigable de la lutte contre la corruption. Cela, il l’a prouvé quand il était nommé ministre de la Justice et des droits de l’Homme en 2012. Dans le dernier gouvernement d’IBK où il était ministre de la Justice encore, Me Malick Coulibaly a montré sa ferme volonté de créer la confiance entre le citoyen malien et sa justice. En termes de lutte contre la corruption et la délinquance financière, il a fait bouger les choses. Pas mal de gros poissons ont été arrêtés et enfermés à la MCA. Dans les rues, dans les grins, tout le monde se contentait des actions qui étaient en train d’être menées. Cette confiance qu’il a créée entre lui et les citoyens maliens, règne toujours. Et quand on parle de Me Malick, nombreux sont ceux qui voient un cadre intègre, véridique, incorruptible. Malgré qu’il ait participé à la gouvernance d’IBK, son nom n’est pas impliqué dans aucun dossier sale. C’est cela qui fait sa force.
Le mouvement créé en son nom et qui portera sa candidature, la Convergence d’Actions pour le Mali (CAM) ne se fatiguera certainement pas pour convaincre les citoyens au sujet de son candidat. La personnalité de Me Malick Coulibaly, ses actes suffisent pour qu’on ait confiance en lui. Un autre point fort de Me Malick Coulibaly, c’est le fait qu’il ne soit pas politique, car nombreux sont ces Maliens qui pensent que « tous les hommes politiques sont les mêmes et qu’ils ne disent jamais la vérité ». Le candidat de la CAM sera donc épargné de ce jugement.
Mais malgré ces multiples chances, lui et son mouvement doivent beaucoup travailler afin qu’il soit connu non seulement à l’intérieur du pays mais aussi par le bas peuple. De nos jours, ce sont les intellectuels qui connaissent ses capacités, ce qu’il peut apporter au Mali et aux Maliens. Des travaux doivent donc être faits pour que les autres Maliens sachent qui il est et ce qu’il peut apporter au Mali.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays- Mali