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Présidentielle 2018 : Les jeunes, « acteurs de changement » dans le champ politique

Ils sont de plus en plus nombreux sur la scène politique. Il suffit de se rendre dans les quartiers généraux de campagne pour se rendre compte que leur présence n’est pas figurative. Décidés à faire partie du « jeu », les jeunes maliens sont le cœur de cette période électorale.

« Nous ne sommes plus là comme de simple badauds », assure Cheick Haïdara, croisé à un meeting de l’URD. Le jeune homme d’une vingtaine d’années écoute attentivement le message délivré. Il filme, « c’est un live que je fais, pour que tous mes amis entendent avec moi ce qui est dit ici ». « Je vais faire ça avec autant de candidats que je peux. On ne va plus aller voter comme ça, encore moins pour de l’argent ou un plein d’essence ». Il y a tout juste cinq ans, ce jeune homme aurait té regardé par ses compères « comme un  martien !». « La politique, ce n’était pas du tout mon affaire. J’étais plus jeune mais aussi je me disais que c’est une affaire de vieux, c’est eux qui sont responsables du pays. J’avais le droit de vote mais en 2013, je ne suis allé nulle part », confie Alfa, tout juste 30 ans.

Aujourd’hui, en pleine campagne pour la présidentielle du 29 juillet, ils sont nombreux, comme ces deux jeunes, à suivre de près l’actualité politique et à écumer les quartiers généraux, tout comme les sites internet et les réseaux sociaux des candidats, à la recherche de… « De quoi ? De leurs arguments, de ce qu’ils proposent aux Maliens », répond Habiba, étudiante en sociologie et qui rêve, un jour, d’entrer en politique. « J’observe, je prends même note parfois, quand je trouve des idées ou une manière de faire intéressante », explique-t-elle. Cette élection, « c’est une chance pour nous. Nous avons l’esprit ouvert maintenant, nous sommes plus conscients et nous voulons être acteurs de la vie de ce pays, du changement », finit-elle. Mahal quant à lui est pour ainsi dire, la main dans la pâte. « Je me suis engagé auprès d’un candidat parce qu’on ne peut pas vouloir changer les choses et rester en marge du processus. Ainsi, je peux défendre mes idées, porter le projet de mon candidat. Je me sens acteur », se réjouit-il.

A Tombouctou, Fatouma Harber est plutôt sceptique. « Je n’attends rien de ce scrutin » avoue-t-elle. Pour l’activiste connue, « le tableau est trop noir…» A Badiangara où  elle vit, Bintou a elle aussi son idée fixe : la sécurité. « Il faut que tout se passe bien. Les bagarres, la guerre, ce n’est pas bien.  Je ne veux qu’une chose, que le prochain président s’occupe de ramener la paix. Surtout dans la région de Mopti. Depuis que je suis enfant, je n’ai jamais vu ce que nous avons vécu cette année dans notre région. Il faut y mettre fin ». « Nous avons tous peur ici, ça ne peut plus continuer comme ça. Le président du Mali doit penser à nous tous, travailler pour tous les Maliens, pour toutes les régions ».

Journal du mali

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