Il est vrai que l’objectif principal de tout parti politique digne de ce nom demeure la conquête et l’exercice du pouvoir, même si les réalités politiques au Mali ne se conforment pas souvent aux normes du métier.
Sinon comment peut-on comprendre qu’en 2007 plus d’une soixantaine de partis politiques se rangent derrière un candidat indépendant dès le premier tour des élections présidentielles.
Au Mali, les hommes politiques sont des experts en la matière, avec leur doctrine « celui qui va à la chasse perd sa place ». Le RPM ne dira pas le contraire lors qu’il a vu son candidat, président de l’Assemblée Nationale à l’époque, rétrogradé en un simple député après une élection difficile face au jeune Moussa Mara. Malgré toutes ces réalités du terrain, la conquête et l’exercice du pouvoir sont un devoir pour tout parti politique digne de ce nom.
Cependant lors de la 15ème conférence du parti de l’ancien président de la transition, le professeur Dioncounda Traoré, qui s’est tenue le samedi dernier, certains délégués ont évoqué la nécessité de présenter un candidat issu du parti aux prochaines élections présidentielles.
En attendant que cette volonté des militants du parti des abeilles soit une réalité, certains observateurs de la scène politique nationale évoquent déjà une équation à deux inconnus pour le parti au pouvoir qui a plus que jamais besoin de ses amis pour un probable second mandant en 2018.
Ce qui est sûr, les cadres du parti Adema PASJ ont une tâche lourde et feront une étude approfondie avant de se prononcer officiellement sur la question car c’est avant tout leurs fauteuils ministériels qui sont en jeu.
« Qui ne risque rien n’a rien ».
Karim Tapily, Radio Fana
La rédaction