Le parti JAMAA a tenu son premier congrès ordinaire, ce dimanche 29 avril, au Mémorial Modibo Keita. A l’issue du congrès, la candidature à l’élection présidentielle de Jean Marie Idrissa Sangaré, président du parti, et ancien ministre de la Communication et des nouvelles Technologies du gouvernement Tatam Ly, a été officialisé.
– C’est tout de blanc vêtu, coiffé d’un chapeau blanc avec une chéchia tout aussi blanche que le président du parti JAMAA, Jean Marie Idrissa Sangaré, fait son entrée dans la salle, ce dimanche matin, sous les acclamations des militants de son parti. L’homme salue la foule à un rythme cadencé par les notes de la musique Donso. Plusieurs partis amis étaient dans la salle et depuis la première rangée, ils assistent au spectacle. Après les mots de bienvenue d’Habib Diallo, vice-président du parti, les partis amis prennent la parole.
Entre autres interventions, le public était partagé entre l’opération de charme de Moussa Mara du parti Yelema et le conseil d’aîné de Soumaïla Cissé, Chef de file de l’opposition. Pour le candidat Moussa Mara, le parti JAMAA doit donner un contenu au mot «alternance». Car, pour lui, il ne s’agit pas de remplacer X par Y, il faut changer tout le système dominé par la vieille classe politique. «On va vous calomnier. On va s’en prendre à votre famille», met en garde Soumaïla Cissé. Et au chef de file de l’opposition d’ajouter: «vous devez prendre de la hauteur si vous voulez atteindre votre objectif».
Pour son discours d’ouverture du Congrès, Jean Marie Sangaré choisit de parler du fond du cœur. Pendant 45 minutes, le président Sangaré prononce un discours, franc, fortement de teinté de métaphores Donso et religieuse. « Je ne suis pas un imam, indique-t-il, mais je suis proche des marabouts». Selon Jean Marie, les politiques ont failli au Mali et c’est parce que les politiques se sont montrés incapables de dire la vérité que le peuple (JAMAA) s’est tourné vers les mosquées. A ceux qui estiment qu’il est avare de paroles depuis son départ du ministère, Jean Marie Sangaré répond: «Je ne suis pas avare en paroles. Je n’ai peur de personne et je ne suis pas descendant des gens qui ont peur. Mais, je suis un peu réservé comme tout bon Peulh».
A l’issue du premier congrès, outre sa candidature à l’élection présidentielle, Jean Marie Idrissa Sangaré garde son poste de président du parti JAMAA. Fatoumata Ouattara reste présidente des femmes du parti et Moussa Ly devient président des jeunes.
Mamadou TOGOLA
La rédaction