A officiellement trois mois de l’élection présidentielle, Ibrahim Boubacar Kéita semble envisager de céder son fauteuil. Mais à qui ? En coulisses, l’agitation grandit entre les prétendants.
Toutes les tractations sont en cours pour solliciter la candidature du président sortant. Mais ce dernier ne semble se fier aux militants opportunistes qui ne cherchent qu’à se faire une santé financière.
Malgré les nombreuses sorties tous les week-ends, le président semble être plus préoccupé dans ses recherches pour le choix d’un dauphin digne de ce nom. Sa rencontre avec l’ex-président de la transition le Pr. Dioncounda Traoré n’est pas fortuite. Une chose est en train de se profiler à l’horizon, le président sortant risque de surprendre tout le monde. Sur tous les fronts les lignes bougent, car personne ne veut être surpris par la tournure des choses en ce moment.
L’élection présidentielle, qui devrait donner un successeur à Ibrahim Boubacar Kéita, n’est pas étrangère à cette agitation. Sa date, officiellement fixé au 29 juillet prochain, demeure encore très incertaine. Mais plusieurs signes tendent à montrer que le chef de l’Etat envisage désormais de céder son fauteuil.
Une étrange campagne a donc commencé, où des présidentiables se sont déjà déclarés, mais où coups bas et intoxications pleuvent aussi. Chacun tente de se positionner, en prenant soin de ne pas paraître forcer la main du chef. Tout le monde le sait en effet : lui seul prendra sa décision.
Le premier d’entre eux sera sans nul doute la loyauté - une loyauté aveugle, à n’en pas douter. IBK est d’une méfiance extrême et il a des intérêts, notamment économiques, à protéger.
Si certains candidats à la succession du président croient déjà en leur victoire, les Maliens eux sont lassés de voir des leaders politiques venir faire la courbette à leur porte en ce moment.
Mais dans le fond, la piste du Pr. Dioncounda Traoré n’est pas définitivement écartée. Malgré son âge avancé et sa transition tumultueuse, son parti l’a d’ailleurs placé premier parmi les candidats qui ont accepté de concourir lors des primaires, toute chose qui confirme que le vieux leader demeure “jusqu’à aujourd’hui“ son potentiel candidat à la présidentielle à venir.
IBK serait-il tenté, stratégiquement, de le soutenir ? En tout cas, il avait évoqué l’hypothèse lors d’un entretien avec ce dernier. Attendons donc de voir la suite du feuilleton.
La Rédaction
Le Point