Sous le prétexte d’une panne de l’ascenseur devant le faire accéder à son bureau situé au 2ème étage, le Président IBK abandonne son bureau pour squatter la villa que le Président Alpha Oumar Konaré avait affectée à ATT comme résidence d’ancien chef d’Etat. Rappelons que le même IBK a arraché cette villa des mains de ce dernier par un décret pour en faire la «Villa des hôtes».

IBK a essayé de démentir notre article paru il y a une quinzaine de jours faisant état de  son «déménagement» de Sébénikoro à la résidence de l’ancien chef d’Etat ATT qu’il a transformée en  « Villa des hôtes de marque du Mali », en affirmant qu’il n’a jamais aménagé dans cette villa de la Base B, mais y reçoit des gens de temps en temps.

Nous prenons donc acte de sa version des faits. Cependant, il nous revient que depuis une semaine  le Président IBK a bel et bien abandonné son bureau à Koulouba pour la Base B où il reçoit désormais sous le prétexte que l’ascenseur est en panne. Pourtant prendre les escaliers pour accéder au 2è étage où se trouve son bureau aurait été un bon exercice physique pour garder la forme. Surtout que ce ne peut être que pour un laps de temps, la Présidence de la République ayant les moyens  de réparer, voire de faire remplacer ledit ascenseur.

Il paraît d’ailleurs que cette dernière option avait été envisagée au niveau du Secrétariat général de la Présidence de la République sous la houlette de Moustapha Ben  Barka.  On parle d’une soixantaine de millions au profit d’un opérateur économique de la place,  spécialisé dans le froid et les groupes électrogènes.

De toute façon, le chef de l’Etat ne doit ainsi abandonner son bureau pour s’installer dans une villa affectée par décret présidentiel à un autre usage pour quelque raison que ce soit, En tant que gérant de la constitution, le Président de la République ne peut se permettre de violer allègrement la loi, parce que le décret pris par le Président Alpha Oumar Konaré n’a pas été abrogé.

Une chose est sure, en retirant à ATT sa résidence d’ancien chef d’Etat,  IBK essaie ainsi, d’une manière sournoise,  à prolonger l’exil dakarois de l’Homme du 26 mars 1991. Or comme le stipule l’article 12 de notre Loi fondamentale :Nul ne peut être contraint à l’exil. Toute personne persécutée en raison de ses convictions politiques ou religieuses, de son appartenance ethnique, peut bénéficier du droit d’asile en République du Mali.

Mais IBK n’en a cure. En tant que Garant de la Constitution, il est le premier à la violer.

Depuis une semaine, il occupe la  « Villa des Hôtes », et semble bien s’y plaire. En attendant de changer sa cage d’ascenseur à…. 60 millions !

A.D.

Source: sphynx