C’est du moins ce qu’a dit l’honorable Karim Kéita, président de la très convoitée Commission défense et sécurité à l’Assemblée nationale. Cette réaction du fils du président de la République est inhérente aux rumeurs régulièrement racontées sur lui par rapport à la gestion de tous les dossiers importants ou presque du Mali. Ils sont peu les dossiers chauds au Mali dans lesquels le nom du député Karim Kéita n’est pas cité.

Le dernier dossier  en date  concerne le blocage par rapport à la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale. Dans ce dossier, les rumeurs ont fait le tour  du Mali faisant croire à l’opinion publique que Karim Kéita viserait le poste de 1^er vice-président de l’Assemblée nationale. Cette  information ou cette rumeur a été démentie par Karim Kéita en personne qui estime que  ce n’est que  l’œuvre de certaines personnes malintentionnées qui veulent porter atteinte à son image. «Je n’ai jamais dit à quelqu’un que je voudrais être vice-président de l’Assemblée nationale», a-t-il  affirmé hier lundi lors d’un entretien avec des journalistes ‘’parlementaires’’. Cette situation fait dire  également à l’honorable Kéita que «son nom est utilisé par certains journaux comme fonds de commerce, afin de mieux  se vendre».

L’honorable Karim Kéita a précisé qu’il ne cherche pas à devenir vice-président de l’Assemblée nationale et qu’il  n’a rien à voir avec le blocage dont il est question au sujet de la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale.

Mais la réalité est que les députés RPM sont sérieusement divisés entre Pro-Karim et anti- Karim par rapport  à la présidence de la prestigieuse Commission défense et sécurité du parlement. Si pour les premiers, Karim Kéita demeurera le patron de cette commission, les seconds ne veulent plus le sentir à la tête de cette commission et menacent de créer un groupe parlementaire RPM-bis, si leurs doléances ne sont pas prises en compte.

Aujourd’hui, la création d’un deuxième groupe parlementaire RPM semble être imminente à l’Assemblée nationale. Ce qui constitue, selon de nombreux observateurs, une sérieuse menace sur la suprématie du parti présidentiel à l’Assemblée nationale.